Je ne le fais pas après livraison de la première copie, car à ce moment, j'en ai ras-le-bol de ce texte, suite aux relectures attentives pour satisfaire l'éditeur, sans oublier les séances avec la correctrice, qui voit toujours la petite bête noire qui je n'avais pas notée. Six mois plus tard, oui, je peux le lire, même si je connais l'histoire par coeur et que je constate les caractéristiques du roman : des personnages aux caractères définis et qui demeurent fidèles à eux-mêmes. Ce que je vois avec Le pain de Guillaume, et que je n'avais pas noté auparavant, est que l'histoire est menée très rondement. Ne part pas dans toutes les directions et il n'y a pas de moments creux.
La photo a été prise en 2011, alors que la main usée de maman touche celle d'un bébé, arrière petit-fils. J'ai toujours pensé que c'était une très belle image.
Relax, n'est-ce pas ? Un peu de ma ville de Trois-Rivières, avec le parc le plus ancien : le Champlain. Comme fond de décor, à droite : la base de l'édifice Royale, notre gratte-ciel (15 ou 16 étages). Puis, à gauche : la mairie. La bibliothèque publique est voisine. Donc, je traverse ce parc souvent.
Vu quelque chose d'inédit, avant cette joute : deux joueurs se tenant par la main. Normal, car l'un d'entre eux était une fille. Il y a trois filles, sur cette équipe. J'imagine les discussions de ce couple... "Tu lances si bien, ma chérie." - "J'admire ton jeu défensif, chéri."
CATFISH HUNTER : Un poisson-chat. Bob Dylan a déjà écrit une chanson sur l'homme et elle s'intitulait Catfish
La photo ci-haut présente un superbe bébé Mario, mais j'attire votre attention vers le fond de décor : un combiné télé-radio-phono ! Le chic du chic des années 1950. Le seul souvenir que j'ai de ce monstre est d'avoir vu ma grande soeur Mireille, alors âgée de 12-13 ans, pleurer à chaudes larmes en écoutant un 33 tours de Michel Louvain. Un grand moment de mon enfance !
Les insultes de Ninon ne sont cependant pas communes. La particule "De" entre son prénom et son nom laisse deviner une lointaine origine noble. Ninon insulte donc Zotique comme une dame artistiocrate le ferait à un homme du bas peuple. Souvent, ces insultes désignent des métiers de misère et des situations sociales difficiles. Les insultes de Ninon sont précédées d'expressions du type "Espèce de...", "Mon...", "Imbécile de..." Certaines vous seront familières et d'autres plus particulières. Voici :
ASTÉRIX ET LES NORMANDS : C'est le premier Astérix que j'ai lu. La copie que je possède est française, cadeau d'un certain Patrick à sa correspondante, ma soeur Lise. C'est la seule aventure où le barde a un rôle important. J'apprécie les références au monde musical de 1966 et la rudesse des Normands.
En ce mercredi soir 13 juillet 2015, vers 22 heures, j'étais face à mon ordinateur, quand j'ai entendu un Tzouing venant du balcon et, à la seconde près, un homme criait "Le chat est tombé du deuxième étage!" Pas possible! J'ai des chats depuis plus de quarante années et c'est bien la première fois qu'il y en a un qui se lance dans le vide!
Les livres d'Histoire de ce temps étaient avant tout des ouvrages propagandistes. Or, l'approche de Desrosiers ne tombait pas dans ce panneau, d'où l'aspect avant-gardiste de sa recherche. L'homme présentait des peuples amérindiens une image quelque peu inédite, souvent remplie de respect pour les cultures en cause. Par contre, quand il y avait des conneries, il le disait. Je me souviens de ce passage d'un tome subséquent où il dit, à mots voilés, qu'un certain gouverneur de la Nouvelle-France était un idiot.
Au cours de la décennie 1660, cependant, le roi de France envoie dans sa colonie des enquêteurs qui répètent ce que les dirigeants locaux disaient depuis des décennies : c'est un territoire très riche, mais qui ne pourra se développer tant qu'il y aura un conflit entre Agniers et Français. Conséquemment, le roi envoie des militaires, des colons, des ouvriers et... des femmes ! (Les légendaires "Filles du roi".) Enfin, l'allié naturel des Agniers, les gens de la Nouvelle-Hollande, perdent leur colonie aux mains des Anglais. Bref, l'Iroquoisie est en mauvaise posture et les quatre peuples signent un traité de paix, d'où sont exclus ces têtus d'Agniers. L'Amérindien à l'origine de cette action est Garakonthié, un personnage très digne et intelligent, un peu le John F. Kennedy des Iroquois.
C'est au cours de ces années que la Nouvelle-France connaît son gouverneur le plus sage et avisé : Frontenac. Lui succèderont les deux pires : de La Barre et Denonville. D'ailleurs, l'auteur Desrosiers ne se prive pas de traiter ces deux derniers d'imbéciles, disant du premier qu'il "Manque d'intelligence". À ces joyeux drilles s'ajoute Dongan, gouverneur de New York, très manipulateur. Ces quatre personnages agissent comme des conquérants supérieurs d'un peuple inférieur. De plus : un personnage extraordinaire : l'explorateur de La Salle, qui étend le territoire français jusqu'à l'embouchure du Mississippi et après cette conquête, le roi Louis XIV dira : "La découverte du Sieur de la Salle est fort inutile." M'ouais... On lui offre la moitié d'un continent et son altesse dit que c'est inutile... Au fait, ce cher Louis n'avait rien contre une guerre contre les iroquois, car il avait besoin d'esclaves pour ses galères. Si, si.
La conséquence immédiate est que Denonville est démis de sa fonction de gouverneur par le roi, qui fait revenir Frontenac en Nouvelle-France. Heureuse décision ! Le but de Frontenac est la paix sur le territoire, non seulement avec les peuples iroquois, mais que ceux-ci fassent la paix avec les amérindiens alliés des Français. La manière d'y arriver : la guerre. Mais pas la guerre à grand déploiement, prouvée inutile sous Denonville et de La Barre. Frontenac fera la guerre aux iroquois... à l'iroquoise.
Des Iroquois se glissent jusqu'à elle en rampant. Une cinquantaine sont à l'affût et l'entourent, postés à trois endroits différents. Trois d'entre eux entreprennent de la capturer. Mais étant d'un tempérament violent, "elle se mit à se défendre comme une lionne, encore qu'elle n'eut que ses pieds et ses mains." Au troisième ou quatrième coup de hache, elle tombe et semble morte. L'un des ennemis se penche sur elle pour la scalper, mais la femme reprend ses sens et, aux grands maux les grands remèdes, elle "saisit ce cruel avec tant de violence par un endroit que la pudeur nous défend de nommer" que cet Iroquois ne songe plus qu'à s'échapper ; elle tient bon jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse de nouveau sous d'autres coups de hache. L'Iroquois fuit alors car, en plus, les Français accourent et sont bientôt sur les lieux. Comme Martine a reçu six coups de hache, dont aucun n'était heureusement mortel, l'un des Français l'embrasse par compassion ou admiration ; elle lui administre un soufflet. Lorsque cet homme lui explique son geste, elle s'écrie : "Parmenda, je croyais qu'il voulait me baiser !"
LA CÔTE À DEUX FESSES. Ne cherchez pas une telle appelation sur la carte de la ville... Par contre, vous pouvez la croiser, entre guillements, dans certains livres. Le vrai nom est : la côte Plouffe, mais si vous demandez à un trifluvien où se situe la côte Plouffe, il ne le saura peut-être pas, mais si vous dites la Côte à deux fesses, il lèvera le petit doigt, triomphant. La rue Plouffe, en son extrémité, rejoint le côteau du boulevard des Forges et se divise en deux parties. Une photo aérienne ou un dessin vous prouverait que cela ressemble à deux fesses : la gauche et la droite.