
Photo familiale : moi-même dans ma limousine, avec mes serviteurs. De gauche à droite : mes soeurs Lise et Mireille, mon frère Daniel. Voici des étapes de ma petite enfance.

Les enfants doivent s'initier à la musique et... p'tit gars! Ne mets pas tes doigts sur les disques! Garnement...
J'ai déjà parlé de ceci, mais il y a longtemps et comme personne ne regarde les articles de jadis (sauf John Marcel), j'y reviens. Les draveurs sont disparus, avec leur métier. Sauf qu'ils sont entrés dans la légende et on les voit évoqués dans des romans d'époque, peut-être des films, sans oublier ces hommes rudes qui racontent via des spectacles, où ils imitent les faits et gestes de ces héros de l'histoire du Québec.
En 1968, jeune adolescent, j'ai entrepris des études dites classiques au Séminaire Saint-Joseph, de Trois-Rivières. Profondément détesté chacune des minutes de mes trois années en ce lieu. Le seul bon souvenir que je garde est la présence d'un jeune prof de français, du nom d'Ernest Lovinsky, originaire d'Haiti. Monsieur Lovinsky avait eu entre les mains ma première création littéraire, un texte d'une douzaine de pages, alors qu'il avait réclamé une compo d'une page. J'avais donc récolté d'une mauvaise note, mais sans verser de larmes, car l'homme m'avait félicité pour mon imagination.Je croise souvent monsieur Ernest, car il habite le même quartier que moi. On se salue, mais rien de plus. Le voyant sur un banc du boulevard, en ce dimanche après-midi, j'ai décidé de faire un pas davantage substantiel. Je lui ai tendu la main et l'ai remercié. Il s'est demandé pourquoi. "Pour l'enseignement du français." Alors, il a bondi, très souriant, visiblement flatté par cette surprise. "Un garçon de 14 ans ne remercie pas un prof. Un homme de plus de 60 ans peut se le permettre. Il n'est jamais trop tard." Je crois que je l'ai comblé, avec ce geste et ces paroles. Quel sourire généreux!
À peu près tout ce qu'il reste de la ville des 18e et 19e siècles, car en juin 1908, les maisons anciennes sont disparues dans l'immense incendie qui avait détruit la plus grande partie de l'urbs. Seul ce secteur a été épargné, avec quelques maisons du 18e, puis le couvent des ursulines (Notez le cadran solaire). La rue porte d'ailleurs le nom de rue des Ursulines, alors qu'au 19e siècle, c'était la Notre-Dame. C'est un coin paisible, même s'il est situé près du centre-ville. Les touristes sont souvent dirigés vers ce lieu. Idéal pour les clics photographiques !
Me voilà à bord de la prodigieuse machine à remonter le temps. Première destination :AVRIL 1977 : Je me balade rue des Forges et regarde les portes des commerces, sans signes d'interdictions. En fin de soirée, je rejoins Gilles et Ti-Chris au Rio pour vider les bouteilles de bière et remplir les cendriers, au son de Led Zeppelin, Offenbach, Deep Purple et Pink Floyd. Ensuite...