Ce midi, il y avait une réunion d'oiseaux sur mon balcon. Je ne connais rien aux oiseaux, mais je me sens toujours étonné de voir certains de ces volatiles passer l'hiver au Québec. Je me souviens de cette fois où j'avais entendu une bande d'oiseaux gueuler très fort, sautant de branche en branche sur un arbre squelettique. Comment arrivent-ils à se nourir ? Pas d'insectes, quelques brindilles d'arbres gardant leur végétation ? Des réserves, peut-être ? 'Sais pas. J'imagine que ces petites bêtes ont le métabolisme voulu pour affronter le froid.
Un article en pensant aux deux aimables personnes qui ont laissé un commentaire, à l'article suivant. Encore un peu d'hiver dans ma ville de Trois-Rivières, avec cette magnifique photographie.
Il n'y a pas beaucoup d'enfants dans mon quartier, mais au cours de la dernière fin de semaine, je me suis amusé à regarder les deux fillettes demeurant en face. Elles glissaient, se lançaient des balles de neige, exécutaient des culbutes. Quel plaisir ! Cela m'a rappelé cette tempête de neige de l'hiver 2013-14, alors que tous les adultes étaient terrés devant leurs téléviseurs et qu'un groupe de garçons bravaient le vent, le froid et la neige pour rire comme des dingues. J'ai fait pareil : glisser, jouer au hockey dans la rue (On ne voit plus guère cette activité...), tomber tête première dans la blancheur, être au coeur d'une guerre froide avec les idiots de l'autre rue, etc. Je crois que les enfants sont à l'épreuve du froid.
Une vieille expression québécoise toujours présente de nos jours. J'aime bien l'image ! Un pouce sert à consolider une emprise sur un objet, et non à prendre le dit objet. Une personne ayant une main pleine de pouces (5 pouces, donc) a tendance à échapper tout ce qu'elle prend. Maladroit, malhabile, en somme.
Je suis un usager de l'autobus depuis mon enfance. Ça fait un bail ! Je fais partie des meubles, en somme, et je peux parcourir certains trajets en ne regardant pas par la fenêtre, sachant le moment où je descendrai. Par contre, depuis le début des années 1990, les autobus de Trois-Rivières présentent un élément détestable : la radio. Parfois très fort, si fort que je suis incapable d'écouter la musique dans mon baladeur. Une mauvaise idée que je n'ai pas croisée dans les véhicules d'autres villes du Québec.
Pourquoi est-ce que je déteste les chansons de Noël ? Je ne fais pas exception à la règle : toute personne ayant un jour travaillé pour une station de radio déteste ces mélodies. L'auditeur a le loisir de fermer son appareil, mais pas le gars dans la console de diffusion : des heures à les entendre. Il vient un temps où la phobie nait pour ne plus nous quitter.
1)- Quand ces gens ont décidé de s'installer partout, le premier restaurant de ma ville a ouvert ses portes à quelques rues de chez moi. J'étais adolescent à ce moment-là, autour de 1972 ou 1973. Alors, il fallait goûter ça ! J'avais commandé une frite et un hamburger. Les deux étaient abominables. "C'est ça, le fameux McDonald ? Pouah !" Certain que tout le reste était à vomir, je ne suis pas retourné chez ces gens avant...
L'ère des supermarchés, invention des années 1950, a graduellement chassé les petites épiceries de quartier. J'en ai cependant connu une, autour de 1985 et elle était située à trois rues d'un supermarché. En entrant dans ce lieu, c'était un univers différent qui s'offrait à moi, avec de la chaleur humaine. Bien sûr, les fruits, les légumes, la viande avaient le même goût, mais de les acheter dans ces présentoirs minuscules revêtait un aspect unique. Il n'y avait que trois rangées, où les paniers avaient du mal à passer. Pas question de rencontrer une personne arrivant dans le sens contraire : ça ne passait pas ! Il y avait une caisse enregistreuse. Une seule. C'est à cet endroit que j'ai entendu quelque chose d'unique et que je n'avais jamais osé imaginer : la petite épicerie acceptait les commandes téléphoniques. La caissière écrivait tout sur un papier et on imagine que par la suite, elle a placé les aliments dans un sac et que le tout a été livré à la personne qui avait téléphoné. Je suis arrivé vers la fin de la saga de cet endroit charmant et, moins de deux années plus tard, mon épicerie fermait ses portes.
Hier, à l'aide alimentaire, il y avait plusieurs personnes attendant leur tour, dont une jeune femme que je n'avais jamais vue. La responsable, passant près d'elle, lui a dit quelque chose et, immédiatement, la pauvre s'est mise à pleurer. La responsable, sans doute consternée, lui a fait signe de la suivre dans le bureau. Peut-être que la jeune n'avait pas suivi un des règlements, peut-être s'était-elle présentée en retard. Je ne sais pas. Quand elle est sortie, la jeune femme semblait encore secouée. En fin de compte, les bénévoles ont rempli ses sacs et elle est sortie en pleurant encore. Un visage de la pauvreté, parmi tant d'autres : quand il n'y a plus rien à manger à la maison et pas d'argent pour acheter le minimum...
Je ne sais pas d'où vient ce mot, mais je le trouve amusant. Il a un petit aspect enfantin. Le Robert québécois définit Bébittes, mais j'ai aussi croisé Bibittes. Qu'est-ce que c'est ? Tout genre d'insectes. Québécisme à la vie longue : le mot est toujours d'usage de nos jours et votre humble serviteur l'utilise avec bonheur, sauf dans le cas des mouches, qui sont les horreurs de la Création. La coccinelle illustrée ci-haut a un joli surnom : La bébitte à patates.
Pleurer est un geste émotif. Les enfants pleurent souvent car ils n'ont pas de contrôle de leurs émotions. En grandissant, cela s'atténue, bien que les émotions demeurent les déclencheurs des larmes. On dit que les hommes pleurent moins que les femmes. Possible ! Possible que dans plusieurs cas, ce soit aussi le contraire. Pour mes propres larmes, je me souviens de trois occasions de torrents.
Chaque chapitre de la seconde partie de mon roman Contes d’asphalte était thématique. Pour ce chapitre 5, le thème était : Manger ! Au lieu d’avoir un plan précis, j’avais une feuille pour chacun des chapitres où je jetais des idées en vrac. On peut aussi voir le temps (Novembre 1961) et l’âge qu’avait Martin dans ce chapitre. Vous pouvez deviner qu’aussitôt une idée utilisée, je la biffais.
Quand j'étais petit, comme dans beaucoup de foyers québécois avec des adolescents, nous avions le 45 tours Mer Morte, des Jaguars. Cette pièce instrumentale était l'Eldorado romantique pour les couples de danseurs lors des fêtes. J'étais fasciné par Mer Morte ! Ce 45 tours, je l'ai usé jusqu'à l'infini et quand le temps était venu de le remplacer, le disque n'était plus disponible. J'ai certes profité des rééditions et des reformations des Jaguars pour confirmer mon sentiment enfantin : j'adorais toujours Mer Morte.
Mesdemoiselles, mesdames, je jure sur mon honneur que je n'écris pas cet article pour me montrer "Homme rose". Il s'agit tout simplement de la vérité. Je me suis rendu une seule fois, au cours de ma vie, dans une boîte de nuit d'effeuilleuses. L'invitation était une incessante demande d'un ami, celui-là qui refusait de fréquenter le Rio (Voir mon article sur ce sujet.) Alors, j'ai accepté. J'avoue que je me suis senti mal à l'aise tout le temps que j'ai passé en ce lieu. Pas à cause des danseuses ! Bien qu'elles avaient l'air plastiques et irréelles... Mon malaise : les autres hommes, leurs exclamations, leurs remarques idiotes. Je me suis senti honteux... Tout cela a duré autour de deux heures. Comme il était encore tôt et que la nuit m'appartenait, je me suis rendu au Rio, mais le copain a encore refusé de me suivre. On ne m'y reprendrait plus. Pauvres types...
J'ai déjà eu une petite amie qui... Oui ! Ça m'est déjà arrivé, hein ! Pffff... Bref, j'ai déjà eu une petite amie qui aimait beaucoup les chevaux, mais pas autant que sa copine. Alors, les deux m'ont entrainé à faire ce que j'aurais cru impensable une année plus tôt : assister à un rodéo. Si je me souviens, cela est arrivé trois fois. Je garde un bon souvenir de ces événements. Ce n'est pas tout à fait aussi folklorique que sur la photo ci-haut, bien que cet aspect de la compétition existait. Il y avait aussi des concours d'habileté des chevaux, démonstrations de leur discipline. Tout le monde qui assistait portait des chapeaux de cow-boy et il y avait de la musique des Plaines. Je crois bien que ces gens formaient un univers culturel en soi et qu'ils devaient passer leur été à assister aux différentes compétitions, un peu partout au Québec. À une occasion, le rodéo avait lieu dans le cadre d'une exposition agricole, avec des animaux de la ferme, un village forain. Bons souvenirs !
MUSIQUE : Tout, mais pas de You-Tube
AVERTISSEMENT : Ce qui suit n'est pas le procès de ce que font les autres bloggeurs. Je ne suis le censeur de personne et les gens ont le droit de ne pas apprécier ce que je fais, tout comme je peux avoir certaines aversions sur ce que je croise sur d'autres sites. Lisez ceci avec un sourire. Quand j'arrive sur un blogue et que je vois ce qui suit, je m'enfuis !
J'ai commencé le loisir du blogue en 2007, par hasard. J'avais trouvé un site avec des vieilles chansons et, pour les télécharger, il fallait s'incrire. Un mois plus tard, je reçois un message, me demandant pourquoi il n'y avait rien sur mon site. Je ne savais pas que j'en avais un ! Alors, je me suis lancé. C'était sur Multiply et je présentais des chansons, des photos anciennes. Multiply, tout le monde qui est passé par là vous dira la même chose que moi : c'était fantastique ! Jamais je n'ai depuis croisé un endroit aussi convivial. J'avais des commentaires pour tous mes articles et je me suis fait de bons amis qui me manquent souvent, dont un homme de Belgique, un autre de Saint-Louis, aux États-Unis, un jeune de l'ouest canadien et une femme africaine. Le hic est qu'en janvier 2008, Multiply a fermé les fonctions pour la musique. Je suis parti. La plateforme n'existe plus.
Je me suis branché à Internet en 1997, mais j'utilisais le service sur les ordinateurs de mon université, dès 1993. Bref, voilà plus de vingt années que je suis un usager. Dois-je parler du "Bon vieux temps d'Internet" ? Je le crois.
Quelques réflexions, qui ne sont pas des accusations, mais tout simplement des observations.
J'avais 12 ans, lors de l'avènement de l'exposition universelle Terre des Hommes, dite Expo 67, tenue en 1967 à Montréal. Je m'y suis rendu sans doute plus de trente fois. Chaque dimanche avec mes parents, puis avec ma grande soeur, mon frère, mes amis et leurs parents, peu importe avec qui. Je me souviens avoir fait le trajet trois jours de suite. Me lasser ? Jamais ! Je ne savais pas jusqu'à quel point ce que je voyais à l'Expo allait aiguiller mon caractère adolescent, puis adulte. Sans exagération, l'Expo 67 changera ma vie.
Samedi après-midi : un homme approche pour me demander une cigarette. Moi : "Je vous avertis : ce sont des rouleuses." Lui : "Ah! une bonne pollock!" Ce dernier mot m'a fait sourire, m'a rappelé mon oncle Autobus qui "roulait ses pollocks sans regarder." J'avoue que ce mot est peu utilisé de nos jours. La rouleuse : cigarette faite à la main, la plupart du temps avec une petite machine de plastique en se servant de tubes. La pollock : aussi une cigarette "à la main", mais roulée avec un papier, alors que l'usager y jette un peu de tabac, ferme le tube et lèche la partie prévue à cet effet pour coller. Comme mon oncle Autobus savait si bien le faire ! La tout-faite ? Cigarette de compagnie et l'usager n'a aucun travail à accomplir.
Je me suis branché Internet en 1997 et j'ai tout de suite cherché à échanger avec des femmes européennes, en souvenir de mes correspondantes postales de ma jeunesse. Je n'ai cessé depuis. Il y en a eu de toutes sortes : des personnes qui n'écrivaient pas longtemps, mais, par contre, d'autres qui ont été fidèles et attachantes, dont une femme de la banlieue parisienne, avec qui j'ai échangé pendant huit années et avec qui j'étais devenu intime. Il y a eu toutes sortes d'émotion, entre autres pour une amie qui est décédée en cours de route. La plus gentille de ces femmes était aussi de Paris. Je lui ai écrit pendant trois années, presque chaque jour, mais en juin 2014, pour des raisons personnelles, elle a décidé de cesser, ce qui m'a fait de la peine.
Le Gajagaja est une étrange bête que l'on peut croiser en Afrique centrale. À moitié insecte et à moitié animal, le Gajagaja est un être très imprévisible, possédant un estomac élastique, pouvant contenir une grande quantité de nourriture. Le Gajagaja se nourrit de tout ce qu'il voit, sans distinction. Il se déplace silencieusement, si bien que ses victimes humaines ne l'entendent pas approcher. Alors retentit le cri terrible du Gajagaja : SLURP ! SLURP ! SLURP ! Le Gajagaja vit environ une trentaine d'années. La femelle pond une douzaine d'oeufs au cours de la saison des amours. Trois petits ont l'habitude de survivre. Les Gajagajas vivent en communauté, tout en chantant gaiement. Histoire terrifiante : en juin 1981, onze représentants d'un zoo allemand ont tous été absorbés par un seul bébé Gajagaja, ainsi que leur camionette.
Je n'ai jamais conduit d'automobile de ma vie. Je crois que c'est sans doute rare pour un homme approchant de la soixantaine. À 18 ans, je m'étais inscrit à un cours de conduite et même assisté à la première leçon. Le hic est que pour l'aspect pratique, il fallait un permis de conduire temporaire. Or, à cause de mon handicap visuel, je n'avais pas pu l'obtenir. L'homme m'avait dit : " À cause de ta vue, tu ne pourras pas avoir un véritable permis. Celui-ci devra être limité à la conduite à la lumière du jour." Alors, je suis sorti du local et il n'en a plus jamais été question.
L'idée de cet article me vient de la chanson de Robert Charlebois : "Avec Thérèse fraise contre fraise". Ça m'a fait sourire, car c'est une expression juteuse qu'on n'entend presque plus au Québec, mais qui était encore de mise lorsque j'étais plus jeune. T'as une jolie fraise ! As-tu vu sa fraise ? Non, dans le cas de ces exemples, il ne s'agit pas d'un fruit, mais d'un visage. Je précise même : une frimousse. Je ne sais pas d'où vient l'expression, mais elle avait son charme. Parfois, l'expression avait un sens négatif : Il va se casser la fraise : il va se casser la gueule. Alors, tous et toutes : fraise contre fraise, 'faut pas que ça niaise !
Les gens qui aiment les chats savent que ces petits z'amis sont ancrés dans des habitudes très enracinées qu'ils conservent tout au long de leur existence. Il peut y avoir des points communs : se coucher sous les couvertures, s'installer dans le fond de la baignoire, ou présenter des habitudes propres à leur personnalité et au lieu où ils habitent. Dans le cas de ma Salomé : deux faits indéracinables.
En novembre 2013, je me suis laissé bercer par l'idée de rééditer mes romans via le format numérique offert par Amazon. Pour ce faire, je me suis penché sur les documents informatiques de ces textes et je me suis rendu compte que le fichier contenant le roman Ce seraformidable était très endommagé. Facile à expliquer : le fichier présent dans mon ordinateur est passé par le méga-ordi pro de VLB Éditeur et comme j'ai entretemps moi-même changé mon Office, c'était la catastrophe à regarder. Ça ressemblait à un ragoût de toutes les couleurs. Impossible de réparer les dégâts et j'ai tenté par tous les moyens.
J'aime les vieilles photographies parce qu'il n'y en a pas des milliers. Une photo, c'était un moment précieux, quelque chose d'unique et chacun devait paraître impeccable. Un peu comme la photo ci-haut : mes parents, lors de leurs fréquentations, au début des années 1940. Je n'en connais qu'une seule autre. Pas 122, hein ! Deux ! Ils devaient en être fiers, alors qu'aujourd'hui, c'est la banalité de l'image dans ce maelstrom de clichés qui n'en finissent plus de se multiplier. Les anciennes photos ont aussi une histoire, que ce soit dans le décor ou des détails qu'il faut observer, puis comprendre. Elles étaient un trésor et plusieurs étaient chargées d'émotions. Personne alors n'aurait pensé à photographier douze fois le gâteau d'anniversaire de fiston ou prendre trente clichés de canards, vus sur un étang de parc.
Pendant près d'une dizaine d'années, circa 1972-1982, je fus un client d'un bar de Trois-Rivières du nom de Cabaret Rio. Cabaret, ce local le fut un jour, puisque j'ai retrouvé sa trace dans les journaux des années 1950, alors que le lieu présentait des spectacles de variété du style "chanteuse exotique du Sud avec castagnettes". Il y eut, plus tard, des présentations de groupes yéyés et un grand trou noir que je ne saurais expliquer, car je n'ai pas trouvé de source. On m'a assuré qu'il y aurait eu un meurtre au Rio vers la fin des années 1960. Quoiqu'il en soit, en 1972, le mot Cabaret subsistait, mais le Rio était bel et bien une boîte rock. Très rock.
Au cours des trois premières années de mon association avec le premier éditeur, il n’y avait qu’une seule personne pour s’occuper des corrections des manuscrits. Par la suite, une jeune femme a été engagée, travaillant aussi comme secrétaire-réceptioniste. Je la surnommais affectueusement Ti-Boutte et elle s’occupait, dans la lecture des romans à être publiés, de tous les aspects autres que grammaticaux. Voici une liste de ses remarques à propos de certains passages du roman qui deviendra Les fleurs de Lyse. Il s’agit souvent de choses qu’un auteur ne remarque pas, car, en principe, de tels passages ne présentent pas de fautes. Cliquez pour mieux voir.