BAISE LA PIASSE (Piastre) : Avaricieux, économe à l'excès. "Ma voisine est une vraie baise la piasse".
Le lieu a ouvert ses portes autour de 1974. J'étais client, que ce soit avant de me rendre boire de la bière au Rio, ou lors d'une visite à la bibliothèque. Je m'installais à une petite table, près de la fenêtre que vous voyez à gauche. Puis j'étendais mes feuilles et j'écrivais un roman, en buvant deux cafés et en fumant mes cigarettes.
Les avantages ont été nombreux, dont le principal que tout le vacarme de l'été est disparu plus tôt, dont les chiens imbéciles qui aboient sans cesse. J'aime l'hiver parce que c'est paisible et que je ne suis jamais attaqué par des bruits. De plus, en sortant, j'ai la chance d'avoir la certitude de ne pas croiser des laideurs, comme, par exemple, les cyclistes qui se fichent du plastique sur le crâne. De plus, l'hiver, il n'y a pas de mouches, ni d'écureuils qui gambadent entre les murs de ma cuisine.
Le journal portait le nom de Fouinard et était avant tout une feuille d'informations sur les activités mensuelles. Il était dirigé par une fille blasée et pas très intéressée à aller de l'avant. Ce n'était pas mon cas : j'écrivais déjà des romans, avais participé à deux pièces de théâtre et un véritable journal faisait partie de mes objectifs de création. Il y a eu un grave conflit entre cette demoiselle, Sylvie, et moi-même, si bien qu'elle a claqué la porte et que je me suis retrouvé seul membre de l'activité. Ceci faisait de moi le président et le représentant du journal au sein du conseil étudiant.
Cet ouvrage a été publié en 2009, lors des célébrations du 375e anniversaire de fondation de Trois-Rivières. Le titre est un clin d'oeil aux feuillets publiés par Albert Tessier au cours des années 1930 et qui portaient le titre de Pages trifluviennes.