Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 30-08-2017 à 01:28:05

Lecture : La petite barbe

Un livre trouvé dans une maisonette de dons du boulevard près de chez moi, et qui date de 1977. En bel état, même si la couverture d'origine est passée du blanc au jauni. Type de livre de témoignages, de la part d'un religieux Oblat d'origine française, qui a passé quarante années de sa vie dans la zone extrême nord du Québec, à quelques pas de l'Océan Arctique. Cet André Steinmann a donc connu les Inuits vivant de façon traditionelle et ceux utilisant une motoneige et habitant dans des maisons. D'ailleurs, devenu un vétéran, notre religieux racontait aux jeunes des années 70 ce qu'il avait vu à son arrivée en 1938 et ils ne le croyaient pas!

Il faut nuancer un peu : les Inuits de 1938 avaient recours à des produits des Blancs, dont de précieux fusils. Ils adoraient aussi le thé et le tabac. Cependant, ils étaient des nomades et vivaient sous la tente, dans des campements, sans oublier l'idéal abri temporaire : l'iglou. Leur vie en était une de survie : manger chaque jour! C'était le défi quotidien. La chasse et la pêche étaient donc le centre de leur mode d'existence.

 


 
 
posté le 27-08-2017 à 15:46:53

Mario B en Belgique

Genre de truc qu'on append par hasard, puisque les responsables ne nous le signalent pas : Mon roman LePain de Guillaume est disponible en Belgique. 'Sais pas trop pourquoi la Belgique. Il semble que l'éditeur ait trouvé dans ce pays un distributeur pour une partie de son catalogue et que mon roman soit le seul du style dans l'ensemble. Une façon de tenter d'écouler toutes les copies qu'ils n'ont pas vendu au Québec, entre autres pour les bibliothèques publiques. Je n'y crois pas trop, mais je pourrai un jour dire : "Ah, ce roman fut un temps sur le marché en Belgique!" Pour les clients potentiels de France - vous, mes z'amis! - c'est une façon plus facile de se procurer le roman que de passer par l'inerte Maison du Québec, à Paris.
 


 
 
posté le 20-08-2017 à 15:31:08

Créer et pleurer

Je viens de terminer la création d'un roman intitulé Grand-Regard et la lumière. De la fin d'avril à aoüt 2017, environ quatre mois, pour un texte qui ne comptera pas deux-cents pages. C'est la norme.

 


 
 
posté le 18-08-2017 à 01:19:07

Monographie de Ville-Marie

Ce type de livre porte le nom de monographie. Il en existe des milliers partout dans le monde. L'excuse pour leur publication est toujours un anniversaire de fondation. La plupart du temps, le livre est financé par des commerçants ou des entreprises du lieu. Il est sous la gouverne d'un comité et écrit par l'intello du village ou de la petite ville, qui n'a aucune formation d'historien. En général, le livre s'adresse aux citoyens du lieu en vedette. Dans le cadre de mes études, j'en ai parcouru plusieurs et n'en ai trouvé qu'un vraiment passionnant. On y croise beaucoup de futile, comme, par exemple, les noms des marguillers de la paroisse en 1932 ou ceux des membres de la fanfare de 1911.

Cependant, il y a des bons points attachants : les photos de ces livres ne sont pas des clichés officiels, mais proviennent de collections privées des habitants, ce qui leur confère un aspect unique (et hors foyer.) Il y a aussi souvent un reportage avec le doyen.

 


 
 
posté le 14-08-2017 à 23:46:47

Je ne suis pas seul

J'ai découvert, par hasard, le site d'une association québécoise contre le bruit. Curieux, j'ai passé près de trente minutes à regarder tout ça, à lire en diagonale, et, à ma grande surprise, les textes et opinions répondaient à mes propres perceptions.

D'abord, les bruits excessifs sont propres à l'été. Voici quel pourrait être le classement des plus insupportables :

 


 
 
posté le 13-08-2017 à 01:24:47

Richard Baillargeon : un historien de la musique

À toutes les deux ou trois années, je relis au complet les Rendez-Vous et les revues Yé-Yé, publiées par Richard Baillargeon pendant presque vingt ans. Je ne m'en lasse pas! C'est passionnant et important. C'est aussi un travail pionnier de l'histoire de la musique populaire du Québec.

Au début des années 1980, Richard Baillargeon trouvait incongru qu'on puisse connaître quoi que ce soit des musiciens américains et français des années 1960, alors que les 'histoires officielles' passaient sous silence ce moment de notre saga musicale, ou la traitant en résumé et avec un certain snobisme, un mépris.

 


 
 
posté le 08-08-2017 à 16:23:33

Jeunes filles à marier

J'ai trouvé ce livre dans une boutique d'usagés, il y a quelques années. Un produit belge, de 1963, écrit par Pierre Dufoyer, nom qui sent le pseudonyme des kilomètres à la ronde. En réalité, c'était sans doute un collectif de penseurs catholiques, désireux de voir les jeunes filles contracter de sains mariages. Un guide, un livre de conseils. Il va de soi que le contenu est particulièrement conservateur de droite. Je crois même qu'il l'était en 1963 et qu'une demoiselle suivant à la lettre tout ce qui est raconté était certaine de demeurer célibataire. Par exemple : pour rencontrer des futurs maris, évitez les salles de danse et les cinémas. Ne jamais songer une seule seconde à épouser un non-croyant, et, bien sûr, les vêtements à la mode et le maquillage n'étaient pas conseillés.

Le sous-titre, Livre de la jeune fille de 17 à 20 ans, représentait le temps idéal pour songer au mariage, c'est à dire la fin des études et le moment butoir de la vingtaine. La seule destinée : le mariage. Notez bien qu'on ne prenait pas les filles pour des idiotes, car une bonne instruction devenait impérative pour l'harmonie du foyer et pour le bien-être des enfants, nombreux, si possible.

 


 
 
posté le 02-08-2017 à 19:55:55

La fierté d'être maman

Dans un de mes romans, une nouvelle maman se sent nerveuse à l'idée de sortir pour la première fois avec son bébé. Nous sommes en hiver et le nouveau-né est recouvert de tissus. En réalité, son désir de sortir est motivé par celui d'être remarquée, de voir d'autres femmes se pencher vers le landau pour regarder, se faire poser des questions, etc.

Je viens de vivre la même chose, à une dizaine de jours d'intervales. Au Dollarama, une jeune maman transportait un bébé vraiment petit dans un véhicule minuscule et je dois avouer que c'est ce dernier qui a attiré  mon attention, car il ressemblait à un jouet. Mais la femme eut vite fait de me dire l'âge du poupon (sept mois), de me raconter que c'est son premier et qu'elle a à la maison un landau plus imposant. Ah, ne pas oublier de me dire le nom du chéri et de le couronner roi des areu areu.