Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

#restaurant
posté le 26-01-2017 à 11:51:08

Restaurant L'Orange

Quelle est ma motivation pour consacrer un article au restaurant L'Orange ? Elle est relative à l'article précédent (qui est le suivant, pour vous). J'ai passé une longue partie de ma vie avec ce lieu face à mes yeux. De plus, j'ai trouvé sur Internet cette photo formidable de la première année d'existence de L'Orange, en 1954. Bien sûr, l'ornement était de couleur orangée. On servait, en ce très petit lieu, la bouffe éclair de base : frites, hot-dogs, hamburgers, Coca Cola. N'oublions pas que la rue Fusey faisait alors partie de la route nationale et qu'une présentation aussi singulière était apte à inciter les voyageurs à arrêter.

 


 
 
posté le 22-12-2014 à 18:37:41

Chez madame Fiset

Le Carrousel était un petit restaurant de quartier, situé dans le coin de mon enfance. Je me souviens que ma grande soeur Mireille m'y avait emmené pour manger des frites, quand j'étais petit. Sans doute qu'à ce moment-là, Thérèse Fiset était derrière le comptoir et dans sa cuisine. C'est ainsi que je l'ai connue, à l'adolescence, alors que je me rendais perdre mon temps au Carrousel avec des amis. Nous commandions une frite, un hot-dog, un café, et on parlait beaucoup. Ados sages, sauf dans le cas de Christian, qui aimait mettre le même disque brisé au juke-box afin de se lever et donner un coup de poing dans la machine. Madame Fiset est devenue peu à peu familière avec nous et bien que des années nous séparaient, nous ressentions de la sympathie mutuelle. Mes visites chez madame Fiset se sont poursuivies jusqu'aux premières années de ma vie adulte. J'aimais le lieu, héritage d'un monde ancien, avec la patronne qui nous recevait, préparait les repas, puis le juke-box, les bancs tourniquets, sans oublier l'enseigne au néon de la facade, représentant un carrousel. Le restaurant a dû fermer ses portes vers la fin des années 1980 à cause des lois gouvernementales exigeant une section pour fumeurs, séparée de ceux qui ne fumaient pas, ce qui était impossible dans un lieu aussi petit. J'ai souvent croisé madame Fiset par la suite. L'âge de la retraite était venue. Il y a quelques années, lors d'un salon du livre de Trois-Rivières, son ancienne employée est venue me saluer, me disant comme elle se souvenait de moi et de ma bande. Le local existe toujours, vide, amputé de moitié, parce que le dépanneur voisin y avait installé un étalage de films, là où madame Fiset préparait ses frites. Il y a une dizaine d'années, à La Sarre, en Abitibi, je suis entré par hasard dans un petit restaurant, Chez Lucie, avec des bancs tourniquets et la patronne Lucie qui préparait les frites à deux pas de nous. J'ai alors pensé à madame Fiset et à tous ces lieux charmants disparus, remplacés par d'horribles chaînes américaines. La photo ci-haut n'est pas celle du Carrousel, mais cela lui ressemble un peu.

 


 
 
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