Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 09-01-2015 à 00:22:56

Québécisme : Prendre une brosse, prendre un coup

 

Québécisme, on ne peut plus ! Il y a une grande part de mystère entourant l'origine de ces deux expressions, signifiant la même chose : prendre une cuite, s'ennivrer. J'ai déjà lu que "Brosse" était le nom d'un récipient que l'on croisait dans les tavernes du 19e siècle. Quant à Prendre un coup, cela se refère peut-être à la violence de boire beaucoup.

Anecdote véritable : il y a quelques années, alors qu'une session universitaire venait de se terminer, j'étais avec deux copines quand nous croisons un ami sénégalais. Nous lui demandons s'il va fêter la fin de cette étape dans ses études et il nous répond : "Oh oui ! Je vais passer la brosse !" Nous nous regardons, sourcillant, se demandant ce qu'il avait voulu dire, jusqu'à ce qu'une des deux femmes s'illumine : "Prendre une brosse ! Il voulait dire prendre une brosse !" À la bonne vôtre !

 


 
 
posté le 07-01-2015 à 16:29:11

Mon premier Astérix

 

Ma copie de Astérix et les Normands date de 1966. Il s'agissait d'un présent offert à ma soeur Lise par son correspondant français. J'avais bien sûr lu cette bande dessinée et je me souviens que je n'avais pas trop bien compris. Ne connaissant pas Astérix et l'univers du village gaulois, certains des gags m'échappaient. Tout de même, cela m'avait intrigué et c'est en lisant d'autres albums que j'ai mieux compris Astérix chez les Normands. Jusqu' alors, je ne connaissais des BD européennes que Tintin, mais je crois qu'Astérix m'a aiguillé vers d'autres personnages que j'allais profondément aimer au cours des années 1970 et qui font toujours partie de ma vie.

 


 
 
posté le 07-01-2015 à 00:36:16

Patriotisme

 

Pas besoin d'être historien pour savoir qu'au fil de nombreux siècles, les deux principales causes de guerres et de leurs chapelets de morts sont les religions et le patriotisme. Le patriotisme sous-entend qu'un peuple situé géographiquement à l'opposé d'un autre est supérieur à tous ses voisins. Il s'agit d'un état vantard et prétentieux, aussi très dangereux. La notion de pays est elle-même le fruit de guerres, de conflits. Il s'agit d'une fausseté. Le pays, ou ce qui devrait en tenir lieu, est un assemblage de traditions, de coutumes, de culture, de langage. Un Abitibien du Québec est très différent d'une personne du Saguenay, tout comme en France, un homme de la Provence n'est pas comme un autre de Normandie. Pourtant, ils font partie du même pays géographique. Un pays devrait davantage répondre à ces mentalités et autres éléments que je viens de nommer. Ainsi, dans un lieu géographique, il y aurait plusieurs pays culturels. Et aucun drapeau, afin d'éviter les cadavres, les déchirements et les pleurs. J'ai toujours cru que le seul drapeau valable était le drapeau blanc.

Tags: #pays
 


Commentaires

 

1. nyxie  le 07-01-2015 à 03:52:29  (site)

Paroles de sage ! je suis d'accord, malheureusement il en est autrement, jamais nous verrons des drapeaux blancs dans les manifestations... c'est inéductable.
Tes - 32 me font frémir ! mais que de beaux paysages vous devez avoir ?
Pensées glacées... @+

2. MarioB  le 07-01-2015 à 11:58:28  (site)

Ce n'est tout de même pas toujours - 32 degrés. Pour janvier, la moyenne doit être entre -15 et - 20. Oui, il y a parfois des paysages de cartes postales.

Merci pour cette participation et bons plaisirs ici.

 
 
 
posté le 06-01-2015 à 19:39:11

Feuilletons

 

J’imagine que mon premier éditeur a dû faire preuve de grande persuasion pour convaincre le journal Le Nouvelliste de publier Le Petit Train en feuilleton, d’autant plus que j’étais un auteur inconnu. Persuasion et sens des affaires : le prix était moindre que ce que le journal avait l’habitude de payer, avec, de plus, l’assurance que Perles et chapelet serait leur gratuitement. Ils ont payé pour Contes d’asphalte.  Tout ça fut excellent pour me faire connaître, mais il y a un aspect cauchemar qui est vite apparu et que j’ai pu goûter lors des salons du livre de Trois-Rivières : les gens n’achetaient pas les romans, car ils pouvaient les lire chaque jour dans Le Nouvelliste. À plusieurs occasions, j’ai rencontré des femmes qui découpaient l’extrait tous les jours, le collaient dans un « scrap-book. » Je leur répondais : « Madame, ça va vous coûter plus cher de scrap-book et de colle que d’acheter mon roman. » Aucune importance! La culture, au Québec, les gens adorent ça, surtout quand il ne faut pas payer. Preuve : les trois livres qui ont eu droit aux feuilletons ne sont pas davantage vendus que les trois autres n’ayant pas eu droit à cet honneur. L’intitiative a lancé la mode de l’auteur régional dans Le Nouvelliste : deux autres m’ont succédé.

Tags: #journal
 


 
 
posté le 06-01-2015 à 00:38:35

Surnoms

 

J'ai toujours aimé les surnoms, car je crois qu'ils sont plus près des caractéristiques des gens que les prénoms choisis à la naissance. Certains surnoms collent au mode de pensée de l'individu, à ses qualités ou défauts, à ses attributs physiques. Beaucoup de personnages de mes romans portent des surnoms (Gros Nez, Moustache, Caractère, Sweetie, etc.) Malheureusement. au cours de ma jeunesse, personne ne voulait me donner un surnom ! Le seul véritable que j'ai eu, je me l'étais attribué après un coup de foudre pour le groupe musical Madness. Comme j'en parlais tout le temps et que je chantais sans cesse leurs chansons, les gens de la station de radio CIGB-FM, pour laquelle je travaillais à ce moment-là, m'ont surnommé Madness. Même le grand patron était de la partie ! J'avais beau communiquer ma fierté à mes connaissances extérieures, le surnom n'a jamais levé auprès d'eux. J'ai eu un second surnom auprès des gens de la tournée des salons du livre : Mario B. C'est ce que je signais comme dédicade de mes romans.

 

 

Voici les trois surnoms les plus inoubliables que j'ai connus :

Mao. Pas que le garçon était un admirateur du dictateur chinois, mais tout simplement que les lettres M A O étaient celles des initiales de son véritable nom  : Marc-André Ouellet.

Baraque ! Baraque Bergeron, de plus. Un autre garçon croisé à l'école. Je trouvais que c'était un surnom lui allant très bien, surtout parce qu'il avait l'air négligé. Je donnerai le surnom de Baraque à un des principaux personnages de mon roman Les fleurs de Lyse.

Un joueur de baseball de l'équipe senior de Trois-Rivières, édition 2004, portait le nom de André Noël. Son surnom : Joyeux. Joyeux Noël !

 

 

Parlant de baseball, il y a une véritable galerie folklorique de surnoms dans l'histoire de ce sport. Ci-haut : la carte 1987 de Dennis Boyd, surnommé Oil Can : le récipient d'huile, ou la conserve d'huile.

Tags: #baseball
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 06-01-2015 à 09:26:57  (site)

Je dois certainement avoir un physique passe-partout, puisque je n'ai jamais eu de surnom. Mais, j'avoue que je n'aurais sûrement pas aimé. Surtout que certains surnoms sont certainement un peu difficiles à porter...

2. MarioB  le 06-01-2015 à 16:39:10  (site)

À l'adolescence, j'avais un ami que mes copains et moi nous surnommions Pépère. Un jour, il a refusé avec insistance.

Il y a une dizaine d'années, j'ai rencontré mon ancien patron de la station de radio et il m'a dit : "Salut, Madness". Ça m'a fait plaisir !

 
 
 
posté le 05-01-2015 à 18:37:18

La pluie

 

J'aime la pluie. J'ai un parapluie, à la maison et je m'en sers rarement, car j'adore la sensation de la pluie qui me tombe dessus. C'est pétillant, rafraîchissant. La pluie permet aussi à tous les cinglés qui mènent un grand tapage de demeurer à l'intérieur de leurs niches et pendant ce temps, Mario B goûte le calme, idéal pour écrire et lire. Suite à une canicule, la pluie représente toujours une délivrance et je sors sur mon balcon, les bras en croix, en remerciant. Bravo, la pluie...  sauf quand elle oblige la direction de mon équipe de baseball favorite de remettre à plus tard une rencontre !

Tags: #baseball
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 06-01-2015 à 09:18:29  (site)

Non merci ! Mais, j'habite une région de France où ne règne jamais la canicule.

2. MarioB  le 06-01-2015 à 16:36:40  (site)

Question de goût, n'est-ce pas ? Merci de nouveau.

 
 
 
posté le 05-01-2015 à 00:29:12

Mario et le séminaire

 

L'idée de fréquenter le prestigieux Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières ne venait pas de mes parents, mais de moi. Je croyais à toutes les foutaises à l'effet que c'était un lieu supérieur aux écoles publiques. Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une institution en déclin, portrait archaïque d'une époque qui n'était pas celle de 1968 à 1971, années de ma présence en ce lieu. D'ailleurs, dès l'année suivant mon départ, le séminaire allait alléger ses règlements, que j'avais trouvés presque militaires lors de mon séjour. Je dois dire que je n'étais pas préparé à affronter de telles études : personne ne m'avait jamais montré à étudier quand j'étais enfant. Au séminaire, il fallait le faire, sinon... Ce qui m'est arrivé : doublé ma première année, passé la seconde de justesse, puis doublé la troisième, au moment où la direction a dit à mon père que j'aurais avantage à poursuivre à l'école publique.

 

Je n'aimais pas l'esprit masculin-sportif présent au séminaire, l'idée de l'élitisme social toujours de mise chez les profs et chez beaucoup d'élèves. Je détestais les règlements pointilleux, les messes obligatoires et apprendre le Latin (un cau-che-mar !). Après quelques mois, je ne ressentais aucun plaisir à me rendre là et je me suis mis à détester l'instruction. Je n'ai gardé aucun bon souvenir du séminaire. Aucun professeur n'a éveillé en moi quoi que ce soit d'important. C'est pourtant au séminaire que j'ai connu deux gars qui allaient être des amis fidèles pendant des décennies. Ce mauvais souvenir perdure chez moi et quand je passe devant le séminaire, j'ai des pensées de dégoût en me rappelant l'adolescent malheureux que je fus entre 1968 et 1971.

Tags: #École
 


Commentaires

 

1. jakin  le 05-01-2015 à 04:27:34  (site)

Bonjour Mario,
A ma connaissance pas de problème avec le format MP3. J'ai même été aider par le régulateur il y a deux ans pour passer sur la plateforme en MP3....Seuls les blogs portant beaucoup de graphisme qui mangent de la mémoire ont été inquiétés il y a trois ans et invité à partir....sinon tout est calme et bien convivial...pourvu que ça dure !
Bonne fin de journée....smiley_id210602

2. MarioB  le 05-01-2015 à 18:39:28  (site)

Me voilà rassuré. Merci,

3. Florentin  le 06-01-2015 à 09:11:10  (site)

J'ai aussi fait mes études secondaires dans un institut privé. C'était un peu la même atmosphère. On été soumis à une discipline pour le moins difficile à supporter. Mais, j'avoue qu'on a bien résisté et que les profs n'ont forcément rigolé tous les jours avec nous. Ceci étant, j'y ai trouvé trois ou quatre profs qui m'ont marqué (en philo et Français, par exemple).

4. MarioB  le 06-01-2015 à 16:34:47  (site)

L'école publique m'a permis de m'épanouir, même si je demeurais un cancre. J'en parlerai un jour.
Pour le séminaire, c'était l'époque Woodstock, de plus. Alors, la cravate et la chemise blanche, hein... (Rires) Merci pour ce témoignage. C'est gentil.

 
 
 
posté le 04-01-2015 à 16:36:33

Téléphone portable

 

Ma consolation : je ne suis pas seul au monde. Hier, j'ai écrit "Téléphone portable" dans mon moteur de recherche, puis ajouté des mots comme Horreur, Connerie, Stupidité, etc, et j'ai croisé des douzaines d'articles de gens partageant mon aversion contre cette horreur-connerie-stupidité de téléphone portable. Des points communs entre eux et moi : la sonnerie est agaçante, c'est insupportable d'être dans un lieu public et d'entendre un bipède parler très fort de choses qui ne nous regardent pas. J'ajouterais qu'il n'y a aucune logique à marcher en parlant dans un téléphone. Quand je sors, j'ai la grande chance de passer des instants sans entendre le téléphone. En traîner un sur moi à l'extérieur ? Peste ! Je crois que de plus en plus d'utilisateurs sentent vers eux les regards désaprobateurs, les soupirs d'exaspération. Je ne prive jamais de laisser savoir à ces gens qu'ils sont des emmerdeurs.

La scène la plus laide que j'ai vue : au supermarché, une caissière poinçonnait les denrées d'un client, qui était face à elle et parlait dans son monstre, comme si la jeune fille n'avait jamais existé. J'ai trouvé ça très impoli.

Enfin, je crois que cet appareil abaisse le téléphone au niveau technique du 19e siècle, car les voix qui nous parviennent sont déformées, criardes, agaçantes.

 


Commentaires

 

1. MadmoiZelle  le 04-01-2015 à 16:42:28  (site)

Tu as raison ! Les telephones font partis de nos vies et c'est triste de savoir que des gens mourraient sans leur portable...

2. Florentin  le 04-01-2015 à 16:47:00  (site)

Ouh là ! J'ai un téléphone portable ! Et je trouve ça très pratique. Ceci étant, j'en suis un utilisateur discret. Et je l'utilise peu. La plupart pour dire deux mots.

3. MarioB  le 04-01-2015 à 17:53:33  (site)

Deux mots et pas un de plus, hein !

Mon téléphone, chez moi, n'a même pas d'afficheur et, souvent, je ne réponds pas quand je suis en train de lire, manger, écrire, écouter de la musique. Mes proches le savent et m'envoient plutôt un courriel.

4. lulette  le 10-01-2015 à 09:10:41  (site)

J'en ai un depuis fin1998, je crois, et finalement il reste sur mon chevet et me sert de réveil ! Mes amis ne comprennent pas, mais tant pis !
(t'as pas mis mon lien, c'est parce que je fais des visites aléatoires ? Je boude !!!)

5. MarioB  le 10-01-2015 à 19:45:41  (site)

Merci. Pour l'instant, il y a les articles de là-bas qui arrivent ici, avec de légers changements.

 
 
 
posté le 04-01-2015 à 00:33:32

Radis

 

J'aime les radis. D'abord, le mot est beau et me porte à sourire. Ensuite, les radis sont rouges, ce qui m'incite à sourire davantage. Quand je croque dans un radis, c'est l'extase et... M'enfin, pas tout à fait l'extase, mais une sensation agréable, piquante, vivifiante. Il y a des radis à presque tous mes repas. J'aime les couper en minces languettes et les déposer avec amour près de la tomate, car les couleurs s'harmonisent parfaitement. Les radis, ce sont mes bonbons de l'univers des légumes. Je peux les gober avec la gourmandise d'un enfant mettant la main sur un sac de friandises. Quand je serai devenu Maître de l'Univers, j'imposerai le radis comme mets universel pour tous les peuples. 

Tags: #manger
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 04-01-2015 à 16:34:52  (site)

J'aime aussi. Avec du pain beurré. Mais, je suis loin de l'extase quand j'y goûte !

2. MarioB  le 04-01-2015 à 17:49:49  (site)

Chacun son légume et fruit favori, n'est-ce pas ? Mais je crois que nous sommes peu dans le domaine du radis !

 
 
 
posté le 03-01-2015 à 18:40:46

Secrets d'un signet

 

Voici le signet pour Ce sera formidable. C’était la première fois que ma photo apparaissait sur un de ces objets. Le court texte a été écrit par l’adjointe à l’éditeur, mais je ne sais toujours pas pourquoi elle mentionne « L’enfance à Trois-Rivières. » La photographie, pour ce livre de 2009, date de… 2004. À ce moment-là, un éditeur avait dit « Oui, nous allons publier votre manuscrit, monsieur Bergeron. Avez-vous une photographie, pour mettre à l’endos? » Non, je n’en avais pas. Alors, j’avais payé une séance de pose chez un photographe et, trois semaines plus tard, l’éditeur ne voulait plus publier le livre. Il n’était pas dit que j’avais payé cette photo pour rien! D’ailleurs, je ne portais pas les mêmes lunettes qu’en 2009.

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 04-01-2015 à 16:42:00  (site)

Je crois que j'aurais été trop paresseux pour écrire un livre. J'ai écrit dans des journaux et des revues. Mais toujours des textes courts. Cela demande moins d'efforts et ne prend pas le chou, comme on dit par ici (autrement dit qu'on se casse éperdument la tête).

2. MarioB  le 04-01-2015 à 17:51:25  (site)

C'est très rare que je me casse la tête en écrivant un roman. J'aurais plus de mal avec des textes courts. Merci !

 
 
 
 

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