ROMAN : Je viens de signer mon contrat pour le prochain roman, confirmant que ce sera bel et bien Les enfants, Rachel et Jackie Robinson. En même temps, il y a d'autres documents à faire parvenir, comme preuve de citoyenneté canadienne, que j'habite le pays, des trucs du genre. On s'y habitue.
TÉLÉPHONE : En ce mardi 12 mars, j'ai reçu mon premier coup de téléphone de l'année 2019. Je veux dire... coup de fil d'une personne désirant me parler, et non pas ces fichus robots américains et de la sollicitation. D'ailleurs, il y en a tant que je ne reponds plus. Je décroche le récepteur et ils parlent dans le vide. Si c'est une vraie personne - comme en ce mardi - elle fait 'Allô? Allô?' alors je réponds.
CHANGEMENT D'HEURE : Encore raté! Il fallait avancer l'heure samedi et je ne l'ai appris que mardi. Mon record, dans un tel cas : deux semaines.
GOOGLE APRÈS 5 MOIS : Vous vous souvenez de ma plainte à propos d'une note Google, présentant une photo qui n'était pas moi et ajoutant à ma liste de romans deux textes qui n'étaient pas de ma plume? Je m'en suis plaint à Google une fois par mois, depuis novembre, demandant de retirer cette photo et d'enlever ces deux titres. Eh bien, ils l'ont fait! Après cinq mois...
RHUME : Le rhume du précédent article a diminué jeudi dernier et dès le vendredi, un autre surgissait. Course à relais, en somme... Est-ce que je vais passer le mois de mars entier à moucher, éternuer et toutes ces choses ?
MAMAN : Semble-t-il qu'elle se porte mieux. La semaine dernière, pour la première fois, j'ai vu ces jambes et ces bras sans peau... Haut de coeur! Pour une frêle dame de 94 ans, ma mère est rudement résistante.
CHAT : Les animaux domestiques savent quand quelque chose ne va pas. Merci à Salomé de se montrer si affectueux pendant mes rhumes.
VEF BLOG : On sent que le navire est en train de couler...
Depuis une dizaine de jours, il m'arrive des trucs rares. Il ne s'est pas passé une journée sans recevoir des courriels de mon éditeur, plus que souvent pour m'annoncer des choses différents de la veille et qui concernent le distributeur.
J'avoue ne pas avoir eu de relations avec ces gens. Sauf que je crois que ce qui m'arrive prend sa source avec un fait vécu au salon du livre de Trois-Rivières, de 2016.
J'avais alors rencontré une femme travaillant pour le distributeur et j'avais enfilé des gants blancs pour lui avouer que quelqu'un dans sa boîte n'avait pas fait son travail, me fiant à des statistiques fraîches à l'effet que beaucoup de bibliothèques publiques, fidèles à mes romans, n'avaient pas acheté Gros-Nez le quêteux et Le pain de Guillaume. Ce que je disais semblait la rendre mal à l'aise.
La même année, l'éditeur me larguait et m'annonçait que ce qui restait de romans serait soldé. J'ai pu sauver ces romans in extremis. En 2018, il change son fusil d'épaule et m'annonce qu'il pourrait publier un nouveau roman et, dans le même message, me dit qu'il solderait les deux autres. Je lui avais répondu qu'un auteur ayant trois livres sur le marché avait plus de chances de réussite que le même qui n'en a qu'un seul. Je venais de sauver à nouveau les deux livres.
Au début de la présente année, il revient avec son désir de publication, mais encore avec l'idée de solder les invendus. Je lui avais répondu : "Soldez ces livres et vous n'aurez aucun texte de ma part." Encore changé son fusil d'épaule.
Un des messages de la semaine dernière provenait du distributeur, via l'éditeur, annonçant que les deux romans pourraient revenir à leur catalogue à plus petit prix, à condition qu'un troisième leur arrive entre les pattes. L'éditeur m'a avoué que ceci est très rare. Je n'en doute pas : un distributeur est intéressé aux nouveautés, et non à des bouquins qui datent de trois années. Quant au chiffre de vente plus bas, je n'ai rien contre, ayant toujours pensé que ces romans étaient vendus à un prix trop élevé.
J'avais fait parvenir à l'éditeur deux textes pouvant aiguiller le public vers les deux autres : Grand-Regard et la Lumière (car le dit personnage Grand-Regard apparaît dans Gros-Nez le quêteux) puis Les enfants, Jackie et Rachel Robinson, roman basé sur des célèbres personnages réels et sur leur séjour à Montréal, en 1946.
L'éditeur a choisi Grand-Regard, davantage à risque. Or, il semble que le distributeur était au courant de ma démarche et qu'en apprenant que j'avais écrit sur les Robinson, ils ont cru que ce serait plus facile à refiler aux marchands. Plus 'commercial', en quelque sorte.
Bref, le choix de l'éditeur irait sur celui qu'il avait d'abord rejeté, ceci le temps de quatre jours.
Le distributeur, toujours via l'éditeur, a réclamé que je participe au salon du livre de Trois-Rivières, fin mars, pour proposer les deux romans à rabais, à condition de parler du livre Robinson. Habituellement, ce sont les éditeurs qui s'occupent de la présence des auteurs dans ces salons. Pas un distributeur.
Autre message de ces gens : s'il me serait possible de préparer quoi que ce soit concernant Robinson à donner au public. Il a aussi été question d'une page couverture, qui serait prête avant le livre. Nous en sommes là. Je leur ai fait parvenir des photos pour qu'un concepteur s'en inspire, aussi donné mon avis sur cette présentation. De nouveau, c'est un éditeur qui décide ceci. Pas un auteur!
Bref, je n'ai jamais été autant sollicité par un distributeur, alors qu'habituellement, c'est l'éditeur qui me pousse dans le dos. Tout ceci est anormal, mais flatteur. Je me sens gonflé à bloc, même si je sais que beaucoup de choses peuvent... ne pas se produire, dans cet univers bordélique du livre publié.
J'en suis là en me demandant quelles surprises vont surgir la semaine prochaine.
Ah, autre étonnement : l'éditeur, en février dernier, m'avait demandé lequel des mes livres j'aimerais voir sur le marché. C'est bien la première fois qu'un auteur décide une telle chose! Au fait, j'ai une certitude : l'éditeur n'a lu aucun des deux textes. La confiance règne, hein....
Photo ci-haut : Rachel et Jackie Robinson.
Pour lire un extrait de ce très futur roman, cliquez sur ce lien :
1. Florentin le 09-03-2019 à 11:46:49 (site)
Si la vie d'un auteur, c'est celle que tu vis,,avec tous ces tracas, je suis heureux de n'avoir pas cédé à la tentation d'écrire. Je crois qu'ici en France les choses ne sont pas faciles non plus. A moins, bien sur, d'être un auteur célèbre, auquel cas, on te déroule le tapis. L'ennui, c'est que pour être celui-là, il faut parfois avoir plus que tu talent. De la chance ... Florentin
2. MarioB le 09-03-2019 à 13:47:35 (site)
Ce qui m'a étonné est que ceci parvenait du distributeur,
C'est un monde de cinglés. ¨Même les éditeurs les plus conservateurs le sont aussi. J'imagine que je le suis aussi, mais je n'ai jamais écrit une ligne en pensant à des conneries comme la célébrité, la reconnaissance et tous ces leurres médiatiques.
3. chocoreve le 10-03-2019 à 10:13:37
De quoi en faire un roman !
4. Hazel le 10-03-2019 à 11:44:56
Jacky Robinson c’est tu un joueur de balle mole. Lache pas c’est motivant pour toi
5. Marioromans le 10-03-2019 à 17:30:52 (site)
Balle molle? Pffff... Je sais une chose dès le départ : Je devine que les gens vont penser que c'est un roman sur le baseball, alors que ce n'est pas le cas. Le personnage principal est Rachel, sans cesse présente, alors que Jackie est souvent parti. C'est un roman sur la tolérance inter raciale. Rachel Robinson était une femme extraordinaire ! Elle a de nos jours 96 ans.
Choco : je l'ai déjà fait, sous forme de comédie et d'un échange entre l'âme et la raison, mais je ne l'ai jamais copié en fichier informatique Bref, c'est un texte que je ne considère pas trop...
6. jakin le 11-03-2019 à 13:48:58 (site)
Salut Mario, je constate que tu ne t’ennuies pas avec ton distributeur...
7. MarioB le 11-03-2019 à 14:31:05 (site)
Nouvelle du lundi : le distributeur me donne de smiettes, comme horaire au salon du livre...
BINETTE : Frimousse. Se dit essentiellement des enfantrs. Ex : "Cette petite fille a une jolie binette."
ESPADRILLES : In beautiful France, they call it Baskets. Je sais que ce mot désigne un type de soulier espagnol, mais au Québec, ce sont des chaussures sportives, de détente. Ex : "Roger a acheté des espadrilles neuves pour sa compétition de course."
TUQUE : J'ai été étonné de constater que ce mot n'est pas utilisé en France. Vous dites 'Bonnet'. Couvre-chef de laine utilisé en hiver. "Mets ta tuque, il tombe de la neige." Une ville de ma région porte le nom de : La Tuque.
ATTACHE TA TUQUE : Prépare-toi. Désigne souvent un mouvement rapide, brusque. Ex : "Attache ta tuque, on fiche le camp d'ici."
TORRIEU : Le seul blasphème de l'Ancien régime français à nous être parvenu. Contraction de Tort à Dieu. Ex : "Torrieu comme j'ai ĥâte que cette situation se termine!"
TIRER UNE CHAISE : Ancien. Prendre une chaise, s'installer. "Quand Roger est arrivé chez moi, je lui ai tout de suite dit de tirer une chaise."
FLANC MOU : Paresseux, lambin. "Le frère de Madeleine est un flanc mou." Pour illustrer l'expression, rien de mieux que le fichier audio : Le rock & roll du grand flanc mou, par Plume Latraverse.
STÉRÉO : Ancien. Aux premiers jours de la stéréophonie (1958), le raccourci désignait aussi le tourne-disque. Mon père disait tout le temps : "Mets le disque sur le stéréo."
2. MarioMusique le 05-03-2019 à 16:12:03 (site)
Condon du plaisir quand on capote
3. Florentin le 06-03-2019 à 09:11:29 (site)
En France, on est plus distingué. On ne demande pas à nos invités de tirer leur chaise. On la tire nous-mêmes et on la leur pousse sous le cul ! "Attache ta tuque" me plaît bien, je le resservirai, sûr de faire alors mon petit effet ou, tout au moins, de susciter des interrogations. A plus. Florentin
édité le 06-03-2019 à 15:11:59
4. MarioMusique le 06-03-2019 à 12:59:49 (site)
Oui, Attache ta tuque est une expression amusante... et bonne même sous le soleil estival !
ROMAN : Il semble bien que je vais atteindre la douzaine dans la sphère de mes romans publiés. Après des échanges en zig-zag, mon éditeur 2015-16 a décidé d'y aller pour un troisième Mario B pour sa maison. Cependant, avec cet homme, il y a toujours des revirements de situation. Le texte choisi est Grand-Regard et la Lumière, dont je vous ai souvent parlé. Attendons que la nouvelle soit officialisée avant de présenter les détails.
GRIPPE : Depuis une dizaine, j'ai la grippe. Cela arrive une fois par hiver. Dans mon cas, c'est souvent violent et dure longtemps. Mouche! Éternue! Crache! Mal de tête! Perte de sommeil, d'appétit! À propos, saviez-vous qu'au Québec, les hystériques hygiéniques du gouvernement ont orné les toilettes publiques d'un texte (avec illustrations) pour nous expliquer comment éternuer ? Aussi : comment se laver les mains ? Paternalistes stupides ! Écoutez le fichier audio : Christine Tassan et les Imposteures vont vous expliquer ce qu'est la grippe.
ARGENT : Février est le mois de l'année où le gouvernement canadien encourage les auteurs en leur donnant une somme pour la présence de nos livres dans les bibliothèques publiques. Le gouvernement québécois s'empresse de nous en enlever la moitié pour nous décourager. Une habitude d'Emploi-Québec. Un pauvre doit le demeurer, même si la somme accordée est de 12,000 dollars sous le seuil de la pauvreté.
LECTURES : Je passe ma crise annuelle de bandes dessinées. Tintin, Astérix, Achille Talon, Yoko Tsuno, etc. Pourquoi est-ce que je lis ce que je connais par coeur ?
MAMAN : De profondes inquiétudes dans le cas de ma mère, blessée, et qui refuse de se faire soigner avec une rare violence, malgré les puissants calmants qu'on arrive avec grande peine à lui faire avaler.
Pour l'article à propos de Grand-Regard et la Lumière, cliquez sur ce lien :
http://mario3.vefblog.net/58.html#Mon_extraterrestre
1. Florentin le 24-02-2019 à 06:03:40 (site)
Ma douce et moi, nous ne sommes plus tout jeunes, aussi, nous nous vaccinons tous les ans contre la grippe. Et ça doit marcher, puisque nous ne l'attrapons jamais. On nous dit que cette année le vaccin sera moins efficace; les chercheurs n'ont pas prévu la souche qui allait sévir. Reste la prière ! Soigne-toi bien en attendant. Ce n'est pas drôle ! A plus. Florentin.
édité le 24-02-2019 à 12:04:34
2. MarioB le 24-02-2019 à 12:49:37 (site)
Tu sais, je suis habitué. Je ne prends rien : pas de sirop, de pillule, rien du genre. Que beaucoup d'eau. Les cellules du corps humain vont faire leur boulot.
3. chocoreve le 25-02-2019 à 09:26:01
Le chéri regarde des films qu'il connait par cœur ... il dit qu'il y a toujours un petit détail qu'il n'avait pas vu, ou une scène dont il ne se souvenait pas ...
Bon rétablissement.
4. chocoreve le 25-02-2019 à 09:41:04
Très sympa la musique qui accompagne "tout l'monde a la grippe" !!!
5. MarioMusique le 25-02-2019 à 11:36:35 (site)
Pour les films, c'est vrai. Peut-être pas pour les BD !
La chanson est une reprise d'un titre 1939 de La Bolduc.
6. Nikole-Krop le 03-03-2019 à 14:22:08 (site)
J'espère que ta maman va mieux, et qu'en tout cas elle accepte maintenant de se faire soigner.
7. MarioB le 03-03-2019 à 14:50:12 (site)
Semble-t-il que oui, mais on a eu recours à de la morphine pour la calmer.
La neige est tombée tôt : en novembre, elle s'est établie pour y demeurer. Je ne me doutais pas alors que je vivrais un des hivers les plus expansif de ma vie. Notez bien que je ne m'en plains pas. C'est comme dans les deux chansons que je vous offre : il y a des opinions opposées. J'opterais davantage pour celle de mon homonyme. Car qui dit hiver, dit calme, douceur, paix. Avant d'écrire ceci, j'ai eu une pensée pour la canicule de juillet 2018, alors que mon chat ne bougeait plus, écrasé dans le couloir par la chaleur et que je devais lui passer un linge humide sur le poil pour le rendre un peu plus souriant. Aussi, les souvenirs des chiens stupides qui aboient sans cesse, des feux d'artifice incessants, de l'horreur de voir passer dans la rue un cycliste avec du plastique sur la tête, puis les mouches, moustiques. Pouah! Ah, merci et bravo Mario P : Mario B adore l'hiver.
Il y a beaucoup de tempêtes. Hebdomadaires! Je ne parle pas d'une chute de neige, mais de véritables tempêtes où on ne voit pas devant soi. Le tout avec des - 25 et plus réguliers. Et ça va même jusqu'à - 30 ! Mardi, je suis sorti pour une course et suis revenu à la maison avec les deux mains frigorifiées, malgré mes gants chauds. Le lendemain, pour me rendre à l'aide alimentaire, il fallait marcher dans la rue, car les trottoirs débordaient de neige. Les dites rues avaient rétréci. Chemin faisant, je regardais ces monticules géants, résultats du boulot des souffleuses, avec plusieurs plus hauts que les maisons (Voir la photo ci-bas). Pour les records, on doit se fier à la peur télévisuelle, qui relate obligatoirement les catastrophes, alors que je chante "C'est beau quand c'est blanc, blanc comme les anges."
À défaut d'avoir un appareil photo pour vous montrer à quoi ressemble mon environnement immédiat, j'ai glané quelques photos fraîches sur Internet.
Cet article est dédié à Florentin et à Nikole. Deux opinions contraires, comme dans les chansons.
1. johnmarcel le 15-02-2019 à 23:34:03 (site)
Erike est à Vancouver depuis la semaine dernière… tu vois de qui je parle ? J'ai mis sa photo sur mon blog, photo avec un bel aperçu de la ville de Hong Kong…
Et bien ça y est ! Encore une habitante des pays au soleil éternel qui goûte aux joies de l'hiver… enfin pour l'instant je ne sais pas si on peut parler de joie pour elle…
Elle finira par s'y faire !
2. MarioB le 16-02-2019 à 10:21:02 (site)
Ils ont assurément de la neige, mais d'une autre façon Il y a là-bas beaucoup de montagnes qui font écran au vent, puis le Pacifique. C'est à l'autre bout du continent.
3. florentin le 16-02-2019 à 12:40:27 (site)
Mais comment peut-on aimer l'hiver et la neige qui l'accompagne ! Surtout quand elle vous envahit. Un temps à tout vous faire voir en noir et blanc. Si le Bon Dieu a créé les couleurs, c'est pour qu'on en jouisse. Et s'il a pendu le soleil là-haut dans le ciel, c'est pour qu'il nous chauffe et nous caresse. En attendant, ici, c'est déjà presque le printemps : les crocus commencent à sortir de terre, de même que les primevères. A plus. Florentin. PS ; Chez nous on ne dit pas ci-bas, mais ci-dessous. Détail.
édité le 16-02-2019 à 18:41:49
4. MarioBergeron le 16-02-2019 à 14:50:56 (site)
Ah! Ah! Je savais que cela t'amuserait, Florentin. Pour ma part, je suis en paix au cours de l'hiver, alors que l'été m'agresse.
5. jakin le 18-02-2019 à 12:32:08 (site)
Dualité Beau ou Maudit, l'essentiel c'est que cela soit blanc ? Mais je préfère de loin le Soleil.....
6. MarioMusique le 18-02-2019 à 14:06:09 (site)
J'aime aussi le soleil, mais quand il se couche.
7. Nikole-Krop le 22-02-2019 à 04:52:11 (site)
Comment peut-on aimer la neige ? demande Florentin... Mais ... comment peut-on ne pas l'aimer ? Elle est calme, apaisement, pureté. Elle efface tous les miasmes, les réels comme les figurés. Elle redonne sa place au silence véritable, aussi doux que dans les rêves. En noir et blanc ? Et alors? Les photos en noir et blanc sont souvent celles qui ont le plus de force, qui sont les plus authentiques. Et ce n'est pas un dieu inexistant qui a créé les couleurs. On peut aimer la neige "et" le soleil d'ailleurs, mais quand il est doux, ou quand il est marin, tempéré par la brise. Quand il se lève ou se couche ; quand il est rafraîchi par les embruns d'un océan proche :-)
TRACE COQUILLETTE : Une petite coquille, en somme...
JUAN PIZZARO : Avant sa carrière sportive, il livrait de la pizza.
JOSE TARTABUL : La tarte à boule ? La tarte à bulles ?
ANGEL BRAVO : Bravo, mon ange.
VLADIMIR GUERRERO : J'ai toujours pensé curieux d'avoir un nom aussi latin flanqué d'un prénom tant soviétique.
PAUL POPOVICH : Allez, Popo! Lance la baballe!
JESUS ALOU : Si Jésus est le fils de Dieu, il faut déduire que le nom complet du divin est Dieu Alou.
BILL MONBOUQUETTE : Je pense surtout que l'équipe de Boston des années 60 avait aussi un Yastrzemski, un Petrocelli, un Conigliaro.
KENT HRBEK : Tentez de prononcer ce nom. La solution à la fin de l'article.
ZEKE BELLA : Une belle zeke ? Heu...
MILT PAPAS : "Moi, mon papa s'appelle Papas."
HEATCLIFF SLOWCUM : "Mange ta soupe, Heatcliff!"
MOE DRABOWSKY : J'ai toujours pensé que c'était un nom idéal pour un vampire de film d'épouvante.
ROWLAND OFFICE : Un gars de bureau...
BUNNY FABRIQUE : Oui mais, qu'est-ce qu'il fabrique ?
QUINTON McCRACKLIN : J'adore la sonorité de ce nom!
BILL GOGOLEWSKI : Un homme à gogo.
JOHN TSITOURIS : Un p'tit touriste ?
BOOTS POFFENBERGER : Pfff...
ZOILO VERSALLES : "Zoilo, mange ta soupe!"
WILLIAM VAN LANDINGHAM : Fait partie du club des noms de famille de 13 lettres. C'était très long à écrire au dos de son uniforme. Cependant, l'an dernier, le club des 13 lettres est passé au second plan avec l'arrivée d'une recrue du nom de JARROD SALTALAMACCHIA. Et je ne l'écrirai pas deux fois.
KENT HRBEK : Il y a un E si muet entre le H et le R qu'on ne l'écrit pas. Se prononce : Her-Bek
1. jakin le 13-02-2019 à 11:46:23 (site)
Avec des noms pareilles ? pas étonnant qu'ils aient finis au Baseball....Je plaisante !
2. MarioB le 13-02-2019 à 11:52:28 (site)
Il y en a dans tous les domaines, mais je suis persuadé que Gogolewski demeure le seul dans l'annuaire téléphonique de sa ville.
3. Florentin le 15-02-2019 à 08:42:34 (site)
Salut Mario. Les supporters sont de grands enfants De grands enfants finalement pleins de tendresse. Tous ces surnoms sont plutôt gentils, plutôt mignons. Chez nous, ceux qu'on donne, par exemple, aux catcheurs sont un peu plus guerriers, destinés à nous foutre la trouille. Quoique. On a eu longtemps un catcheur qu'on appelait "l'ange blanc". C'était le gentil, celui qui gagnait tout le temps
édité le 15-02-2019 à 14:43:33
4. MarioB le 15-02-2019 à 11:33:02 (site)
Oh mais, Fkirentin, ce ne sont pas des surnoms, mais leurs véritables noms et prénoms (sauf dans le cas de Boots)(. Il y a aussi des surnoms, mais j'en avais déjà parlé dans un autre article.
CENSURE DU CINÉMA
J'étais alors à la maîtrise. Un historien du cinéma m'a demandé de collaborer à un livre sur l'histoire de la censure du cinéma au Québec. Une partie du travail a pû être fait à Trois-Rivières. À l'étape suivante, je devais me rendre à Montréal à un bureau d'archives, où tous les documents de cet organisme étaient entreposés. Le hic est que le prof ne me payait pas le transport. Je partais le matin en covoiturage et retournais chez moi en autocar, vers 19 heures. Ajoutons un repas, des petites dépenses. Documents fascinants! Le problème est que rendu à la maison, il ne me restait que des miettes du salaire qu'on m'accordait. J'ai donc abandonné. Je sais que le livre a été publié et que mon nom y figure comme collaborateur, mais je ne l'ai pas acheté, car trop coûteux.
ORGANISMES SOCIAUX ET LOISIRS À SHAWINIGAN
Au doctorat, tous les étudiants peuvent travailler comme assistants de recherche. C'est à dire que l'étudiant fait la recherche et que le prof signe l'article. Première mission : cerner les organismes sociaux de Shawinigan (Type Kiwanis) et leurs relations avec les loisirs de la ville. Retour aux microfilms! Ceci m'a surtout permis de constater que tout adolescent de cette ville était soit un cadet, soit une majorette. Cet article n'a jamais été écrit.
LES BOIS-FRANCS
Dans le cadre d'un livre volumineux sur l'histoire complète d'une région. Commandé par le directeur du département d'Histoire. Habituellement, on déniche les éléments et on les donne au prof qui rédige. Sauf que bibi a décidé d'écrire les textes. Le prof a été très content de ceci et cela m'a permis de travailler à ce projet pendant deux années et demi. Les sujets : la politique dans la région des Bois-Francs, puis tout ce qui pouvait être culturel issu de ce territoire (Littérature, musique, peinture, sculpture, etc.) Le prof prenait ce qui lui semblait important. Cependant, mon texte sur les cinémas est demeuré tel quel, avec mon nom comme signataire, dans le livre Histoire du Centre du Québec.
NOUVELLES PAGES TRIFLUVIENNES
Une cinquantaine de pages dans le livre du même nom. Des résumés de ma thèse de doctorat sur l'Expo et du mémoire de maîrise sur les salles de ciné de Trois-Rivières. Du bénévolat, hein...
LE CENTENAIRE DE L'EXPO
Madame la directrice m'a demandé de choisir les photos et illustrations, puis d'écrire les textes les accompagnant, dans le but de créer dix panneaux historiques, pour célébrer le 100e anniversaire de l'événement. Les panneaux ont été réalisés par un homme de Nicolet. Beau travail et bien payé! De plus, elle m'a demandé la même mission pour un calendrier sur le même sujet. C'est ce que l'on voit ci-haut. Z'avez déjà rencontré un type qui a écrit un calendrier, hmmm?
INCENDIE DE TROIS-RIVIÈRES
En juin 1908, plus de la moitié de la ville disparaît dans un terrible incendie. On m'a demandé de retracer cette histoire, pour une exposition grand public. Habituellement, dans les livres d'Histoire, ceci est résumé. Pour ma part, j'ai découvert des faits anecdotiques cachés et, en quelque sorte, inédits. Photos, illustrations et textes thématiques. Le sommet de cette exposition : le lendemain du désastre, le cinéaste Léo-Ernest Ouimet est à Trois-Rivières pour filmer les décombres. Ce film est depuis longtemps perdu, mais il y avait, dans un journal de Montréal, une description des scènes. Je me suis bassé sur ce texte pour écrire une autre narration, suggérer les photos, le tout superbement filmé par une femme talentueuse. Anecdote : le narrateur était mon ancien patron de la station de radio pour laquelle j'ai travaillé au début des années 80. Je suis très fier de ce film, dont je possède une copie, mais je ne sais pas de quelle manière je pourrais vous le présenter. Par contre, j'ai toujours mes notes et cela pourrait se transformer en articles intéressants.
1. Florentin le 09-02-2019 à 17:36:19 (site)
Chez nous, c'est un peu pareil. Les profs arrivés se servent souvent des doctorants ou autres étudiants pour faire des recherches qu'ils utilisent pour leurs propres travaux. C'est pour eux du temps de gagné et souvent le gage du sérieux d'un étudiant qui ne veut surtout pas passer pour un jobard et qui donne donc du vraiment travaillé. Bon dimanche. Florentin
édité le 09-02-2019 à 23:37:11
2. MarioB le 09-02-2019 à 18:25:48 (site)
J'avais conscience de ceci, mais je ne me suis pas opposé, car je gagnais salaire et ces sommes n'étaient pas retirées de mes prêts et bourses.
CÉRÉMONIE DE REMISE DE DIPLÔME : Avec le décorum, la toge, la photo avec le machin sur la tête. Oui, j'y ai participé, mais seulement au bacc. C'était long, ennuyant et prétentieux. Détesté chaque instant et refusé de m'y prêter pour la maîtrise et le doctorat. Dans ce dernier cas, le grand patron n'était pas content de ma décision. Quant aux trois diplômes, non ils ne sont pas encadrés et accrochés à un mur. Ils sont demeurés dans leurs enveloppes. Photo : avec mes parents, lors de la cérémonie, en avril 1996. Notez comme j'ai l'air d'avoir hâte de ficher le camp...
PRÊTS ET BOURSES : C'est avec ces sommes que j'ai dû vivre de 1993 à 2006. Supérieur au 'dernier recours', mais pas la fortune. Il s'agissait d'être prudent dans mes dépenses. Vrai que certains aspects du quotidien coûtaient moins cher. Il n'y avait pas de P&B pendant l'été. Après les études, le Ministère de l'Éducation m'envoyait des factures pour que je rembourse les prêts. Après trois échecs, ils m'ont téléphoné pour savoir ce qui se passait. J'ai expliqué : dernier recours, mon âge, mon handicap. Peu après, ils ont donné un autre coup de fil pour m'annoncer que ma dette n'existait plus. Heureux d'apprendre que ces gens avaient de l'humanité. Je ne peux en dire autant d'Emploi-Québec...
TRAVAILLER EN HISTOIRE : Oui, je l'ai fait. Il faut attendre le prochain article.
DIVORCE : En dernier lieu, j'en avais plein le dos de l'Université. Après la soutenance de thèse, en 2006, je n'y suis retourné qu'une fois, en décembre 2008. Pas mis les pieds dans la boîte depuis.
HISTOIRE ET FRANÇAIS : Le personnel d'Histoire, profs et chargés de cours, était formé d'hommes et femmes aimables, gentils. Même si mes romans n'étaient pas des ouvrages historiques, ils les ont placés dans le présentoir des travaux publiés. On m'a dit, il y a deux ans, qu'ils sont encore là. Les profs de français étaient chiants et snobs (sauf un). Comme ces années correspondaient à la mise en marché de mes sept premiers romans, il y avait un prof qui sans cesse me répétait : "Moi aussi, j'écris" avec un petit air prétentieux. Je me suis fâché et l'ai engueulé : "Dans ce cas, tente de les faire publier et fiche-moi la paix!"
SOUTENANCE DE THÈSE : Publiquement, expliquer en quoi consiste la thèse de doctorat, ainsi que la méthode de recherche, cela devant les profs qui m'avaient servi de juges. Je dois dire que j'étais nerveux, même si j'ai l'habitude d'être à l'aise pour parler en public. Par contre, mon directeur, Pierre Lanthier (Homme formidable) s'en est rendu compte et a lancé une question que je n'attendais profondément pas et qui m'a permis de poursuivre avec moins de nervosité : "Quelle est la différence entre écrire un roman et une thèse de doctorat?" Moi : "Un roman, c'est davantage rigolo."
Déception : il n'est venu que trois personnes : la directrice de l'Expo, sa secrétaire, ma grande soeur. Déception-blessure : Personne de mon entourage n'a demandé les textes du mémoire et de la thèse pour les lire. Personne.
BILAN : Je suis trés fier de ce que j'ai accompli, mais je crois surtout que ces années universitaires ont fait de moi un meilleur lecteur et un romancier mature.
1. jakin le 07-02-2019 à 08:43:51 (site)
Je suis passé par là en 2007, mais comme j'avais 58 ans j'étais à l'aise avec mon Jury. Je me suis même permis de reprendre un de mes examinateur sur un terme vernaculaire qu'il ne connaissait pas ? Bref il y avait du monde, mais tout simplement parce que j'étais atypique à l'époque avec mes 58 ans bien sonnés. Mon directeur de Mémoire m'avait fait remarquer qu'il y avait plus de "profs" dans la salle que d'étudiants....Mais j'étais fier que ma fille Docteur en Sociologie était présente pour m'entendre développer mes élucubrations sur les poissons du Sénégal....Je n'ai pas eu droit à la photo !
2. MarioMusique le 07-02-2019 à 11:26:57 (site)
Très bien !
5. Nikole-Krop le 11-02-2019 à 12:59:42 (site)
Un récit très touchant.
Tout le décorum de ces manifestations est ridicule.
Et tu as bien ait de ne pas te plier à ces conneries.
Dans l'âme, tu es un ermite.
Et un écrivain (maudit ?).
Mal, que des proches ... mais bon, il y a prescription.
Bonne journée Mario.
6. MarioMusique le 11-02-2019 à 13:13:02 (site)
Tu sais, avant même d'y participer, cela ne m'attirait pas. Mais je me suis dit qu'il fallait le faire pour 'essayer'
Un autre roman de môa sera publié ce printemps. Mon douziême.
Merci !
Mon temps au doctorat : 2001 à 2006, alors qu'en réalité, j'avais terminé en 2004. Le but consistait à présenter une recherche historique inédite, supervisé par un directeur de thèse, le même type qu'à la maîtrise, flanqué de trois autres profs de l'UQTR et d'un autre de l'extérieur.
Mon sujet : l'histoire et les discours relatifs à l'Exposition agricole de Trois-Rivières, de 1895 à l'an 2000. Vous connaissez maintenant le refrain : de retour aux microfilms, pour prendre tout en note, mais pas seulement dans les journaux de la ville, mais aussi ceux de la région, de Québec, de Montréal, des Bois-Francs. Bien sûr : des centaines de lectures. Comme l'Expo avait trois volets (Agriculture, commerce et industrie, amusements), je devais connaître ce qui se passait simultanément dans ces domaines.
À ce propos, il y avait à la bibliothèque un département où on pouvait emprunter tout livre en Amérique du Nord, à condition d'être du doctorat. Il s'agissait d'avoir vu un bouquin dans une bibliographie et on pouvait le faire venir. J'en ai profité, avec des livres de Vancouver, de Chicago, du Minnesota, mais surtout un précieux ouvrage sur l'histoire des compagnies foraines qu'on a trouvé à l'U de Miami, en Floride.
Une autre source : l'actuelle direction de l'Expo. La femme m'avait dit : "On n'a pas d'archives" et je lui avais répondu : "Je vais vous en trouver." Il y avait plein de vieux documents dans leur sous-sol, dont une centaine de photos de 1949-50 enroulées et qui cassaient en tentant de les déplier. Aussi : des rapports administratifs d'un temps lointain. J'ai entretenu de belles relations avec cette femme et sa secrétaire, participé en leur compagnie à des promos médiatiques. La patronne me disait que j'étais le grand-père de l'Expo, pouvant raconter sans hésiter ce qui s'était passé en 1928. Elle avait raison et les médias, particulièrement la radio, me téléphonaient une fois par année pour connaître le passé de l'événement.
Je devais montrer à mon directeur les chapitres à mesure qu'lls étaient terminés et il m'avait dit quelque chose qui m'avait jeté par terre. "Pas besoin de mettre toutes ces notes en bas de page. On sait qu'à ce niveau, tu lis beaucoup. La référence, maintenant, c'est toi." Voilà la différence entre la maîtrise et le doctorat. Plus 'pointu', en somme.
Par contre, les deux dernières années ont été pénibles, surtout parce qu'un prof me disait une chose et que je devais modifier et, deux semaines plus tard, un autre prof m'affirmait le contraire. J'en avais soupé de relire sans cesse ce texte, tout comme j'en avais ras-le-bol de l'UQTR.
En vue de la soutenance, les cinq profs devaient m'accorder des points, mais celui de Montréal ne l'a pas fait, ce qui retardait la grande finale et, conséquemment, je devais payer une autre session. Alors, pour une rare fois, je me suis fâché et on m'a donné raison : on se passerait de l'opinion du Montréalais.
Comme dans le cas du mémoire de maîtrise, j'ai tenté de faire publier le texte. En vain. Cependant, deux résumés de mes travaux apparaitront dans le livre Nouvelles pages trifluviennes. Quarante pages, alors que j'en avais écrit près de 500. Beaucoup de connaissances ainsi perdues, mais qui reposent sur les tablettes de l'université et nulle part ailleurs. Très décevant.
Quand tu fais quelque chose d'intelligent, travaux de recherche ou romans, cela ne vaut pas la peine de rendre public, car la société favorise le futile et le tapageur.
La photo ci-haut : une carte postale de 1923, trouvée aux archives municipales. Elle était faite sur du velours. Ci-bas : des enfants de la décennie 1950 ravis par l'Expo.
Ce n'est pas terminé! Deux autres articles vont suivre.
1. jakin le 03-02-2019 à 12:11:32 (site)
Très intéressant cette expérience...Je vois que de partout c'est la même chose...En ce qui me concerne mon mémoire de Maîtrise portait sur le jeux de pétanque en compétition. Mais pour passer le Diplôme du DEA (diplôme d'étude approfondie) mon directeur de mémoire m'a fait savoir que ce n'était pas sérieux pour présenter une Thèse de Doctorat et j'ai alors recommencé mon travail en choisissant la Pêche piroguière au Sénégal...Heureusement pour la pétanque mon travail a été déposé au Musée de la Pétanque et je suis devenu comme toi le référent pour ce jeux de boules....
2. MarioBergeron le 03-02-2019 à 13:29:38 (site)
Sujet original.
Il y avait en même temps que moi un gars qui s'est penché sur la gymastique et les sports dans deux collèges classiques de Trois-Rivières, tenus par des religieuses et des prêtres.
Notre avantage aura été de nous pencher sur des aspects inédits de la ville, ce que le département d'Histoire de l'UQTR appréciait beaucoup.
3. Florentin le 04-02-2019 à 09:12:06 (site)
Mener une thèse de doctorat, c'est un travail de titan. Je me suis dégonflé. Je suis un grand paresseux. Par bonheur, il y a des gens comme vous pour nous servir de référents quand on en a besoin. Merci pour tout ! Florentin
édité le 04-02-2019 à 15:13:34
4. MarioMusique le 04-02-2019 à 09:26:48 (site)
Il faut trouver les centaines de pièces et assembler le puzzle. J'avoue qu'il faut être passionné et... têtu !
J'ai été étudiant à la maîtrise de 1998 à 2001. Très grand changement! J'étais, en quelque sorte, travailleur libre, mon prope patron dans le projet exigé pour un diplôme : un travail de recherche sur un sujet inédit, ou tout simplement rare. Il y avait quatre cours de formation, puis j'étais flanqué d'un directeur pour le mémoire, avec qui je m'entendais à merveille. Par contre, comme je n'avais plus de relations de sociabilité, ce sont les premiers pas menant vers un divorce avec l'UQTR.
Le sujet choisi était relatif à mes centaines et centaines d'heures passées à la microthèque : l'histoire des salles de cinéma à Trois-Rivières. avec comme centre le Cinéma de Paris (CDP), de 1932 jusqu'à 1963, instant où la salle perd sa vocation première de présenter des films de France.
La salle faisait partie d'un réseau dirigé par le distributeur France-Film, entreprise très dynamique au cours des années 1930 et qui perdra des plumes avec la guerre et l'après-guerre.
Bien que le CDP soit le sujet principal de la recherche, j'ai aussi présenté les autres salles, et même les séances de cinéma alors que la ville n'avait pas de salle. Retour à la microthèque pour prendre T-O-U-T en note, même ce qui m'aparaissait anecdotique. Pour ma salle vedette, c'était aussi profondément tout : des films en programmation jusqu'aux comédiens en tête d'affiche, le tout entreposé sur fichier informatique D-Base. Ajoutons les publicités, porteuses d'un langage parfois déroutant et étonnant. (Observez l'exemple ci-bas.)
Ces séances de micro-film ont duré six mois. Ajoutons de très nombreuses lectures annotées, puis la recherche de l'inédit. J'ai ainsi pu entrer en contact avec un ancien étudiant qui avait travaillé à la salle fin des années 40 début des 50 et qui, entre autres, m'a fourni des photos personnelles, dont celle que vous voyez ci-haut.
Pas terminé! J'ai fouillé les archives de la ville, du séminaire Saint-Joseph, le centre d'archives du gouvernement. Puis il y a eu des voyages à Montréal, à la cinémathèque québécoise, à la recherche de quoi que ce soit pouvant concerner France-Film. Peu d'archives de la part de cette compagnie, mais toutes les revues publiées par ces gens au cours des années 30-40, où j'ai pu croiser un trésor : le courrier des lecteurs. C'est ainsi que j'ai pu 'faire connaissance' avec les goûts de quelques personnes du passé de ma ville et de leurs attraits pour des films et comédiens de jadis. J'ai ai aussi croisé des témoignages dans les archives d'une bourgeoise de ma ville, friande de ciné.
Avec tout le matériel en main, j'étais prêt à la rédaction. Je vous signale que tout ceci s'est passé au cours des années de publication de mes premiers romans et que je voyageais vers les salons du livre, avec des bouquins dans ma valise, pour continuer à travailler pour ma recherche alors que je retournais à l'hôtel chaque soir.
Bilan ? Un mémoire de maîtrise qui avait, dixit le grand directeur, des éléments d'une thèse de doctorat. Aussi : un roman toujours publiquement inédit : Le rossignol des vues animées. Est-ce que j'ai tenté de faire publier ce travail ? Oui, mais aucun éditeur n'en a voulu. Les seuls gens qui ont réclamé le texte : la cinémathèque québécoise. D'ailleurs, je reçois toujours des courriels de ces gens pour me signaler leurs activités, même si cela ne m'intéresse plus. D'ailleurs, chemin faisant, il y a eu un divorce entre le cinéma et ma personne.
Mais l'autre étape m'attendait : le doctorat.
1. Florentin le 31-01-2019 à 10:52:34 (site)
Salut Mario. Ce qui indique bien que les mémoires universitaires demandent uns somme de travail qu'on ne soupçonne pas toujours. Chez nous, c'est la même chose. On nous demande toujours d'être exhaustif et on a toujours peur de ne pas avoir exploré toutes les pistes possibles. Travail de dingues. Florentin
édité le 31-01-2019 à 16:53:24
2. MarioB le 31-01-2019 à 12:01:37 (site)
D'accord, mais il n'y avait pas de date de tombée. Je le faisais à mon rythme qui, je l'admets, a été relativement rapide, mais j'étais réellement 'transporté' par tout ça..
3. jakin le 31-01-2019 à 12:05:16 (site)
Cela me rappelle mon propre parcours mais plus exotique sur la petite côte du Sénégal au milieu des pécheurs Lébous sujet de mon DEA : la pêche piroguière sur la petite côte du Sénégal....Mon directeur de mémoire est tombé le cul par terre car mon écriture était plutôt journalistique...Mais j'ai eu mon diplôme avec les félicitations du jury car à l'époque les étudiants étaient plutôt limite....
4. Marioromans le 31-01-2019 à 13:30:12 (site)
Sujet intéressant !
Commentaires
1. jakin le 13-03-2019 à 13:04:49 (site)
Salut Mario, tranche de vie....avec toi on ne s’ennuie pas sur la toile....
2. Florentin le 13-03-2019 à 13:13:39 (site)
Comment donc as-tu pu rester deux mois sans un coup de fil personnel ? Tu ne connais personne qui aie envie de te contacter ? On n'a peut-être pas la culture du téléphone au Québec. Peut-être maile-t-on davantage. Qu'est-ce qui te fait dire que le navire vef coule ? Je sens aussi que nos responsables n'ont plus le dynamisme des premiers temps. A plus Florentin.
édité le 13-03-2019 à 18:15:37
3. MarioB le 13-03-2019 à 17:22:30 (site)
Mes deux soeurs sont susceptibles de me téléphoner relativemet à notre mère, mais elles envoient des courriels, sachant que je ne réponds pas souvent au téléphone. Il y a aussi l'ophtamologiste pour le rendez-vous annuel et c'est tout. Peut-être 12 appels par année. Ah, il y aura aussi la correctrice pour le roman qui va me téléphoner.
Sinon, je n'ai pas d'amis et je débranche souvent l'appareil parce qu'il fait du vacarme et que ce n'est que des robots et de la sollicitation, même si je sus inscrit sur une liste d'interdiction.
La plateforme ?
Moins de visites, de commentaires, des gens qui s'en vont, des fonctions qui sont au point zéro...
4. chocoreve le 17-03-2019 à 15:46:00
Le navire coule ou est-ce nous qui coulons ? Cette forme de communication peut être ? C'est peut-être nous qui avons tout dit et qui avons envie de passer à autre chose, sans savoir trop bien à quoi ?
Pas pour rien non plus le rhume et son retour ... et oui Salomé a tout compris lui !
Petite maman va mieux, et ça c'est une bonne nouvelle.
5. Marioromans le 17-03-2019 à 15:54:51 (site)
Pour ma part, je ne passerai pas à autre chose. Pas trop envie d'analyser la non-communication informatique et des articles à jeter après rare consommation.
Toujours le rhume! C'est bien la première fois de ma vie que cela dure si longtemps.