Du 2 mai à aujourd'hui, je me suis rendu au terrain fantôme à 63 occasions. En réalité, je peux gonfler ce chiffre à 67 fois, car il m'est arrivé d'y aller deux fois dans la même journée à quatre reprises. De chez moi à la destination, c'est environ 45 minutes de marche aller-retour. Calculez combien de journées ai-je consacré à ce déplacement. En réalité, comme je prends toujours le même chemin, il y a des repères faisant en sorte que tout ça me parait moins long.
Rappel : ce que j'appelle "Terrain fantôme" fut dès 1918 le premier terrain de baseball de ma ville. Le lieu est aujourd'hui un parc où les propriétaires d'embarcations diverses vont descendre ces objets dans le fleuve Saint-Laurent. Le terrain est surtout occupé par un stationnement, mais il y a des sections de verdure, des tables à pique-nique, des très beaux arbres. En réalité, la forme actuelle rappelle beaucoup celle du terrain de baseball de jadis. Il suffit d'observer. Je parle de fantôme en pensant aux hommes qui y ont un jour rencontré du plaisir en exerçant leur sport favori, et particulièrement les Madcaps de 1922, la seule équipe pro ayant un jour évolué dans ma ville.
Pourquoi ces visites et ce lieu ? Pour écrire. En 2020, j'y ai terminé un roman, débuté deux autres. Je m'installe dans l'ex champ droit, à la seule table de pique-nique protégée par l'ombre d'un arbre. Pourquoi encore ? Pour le calme. Aussi, c'est le seul coin que je connaisse sans signes d'interdictions de rectitude politique et, en cette 'année', je n'y ai croisé aucun bipède avec la moitié du visage caché par un masque idiot, tel qu'ordonné par la télévision. On peut même parler aux gens sans avoir à mesurer la distance entre nous.
Car je parle à ces personnes ! Pas beaucoup, mais plusieurs sont intrigués par ce que je fais. Alors, j'explique et, à l'occasion, je leur montre la photo 1922 du terrain de baseball, ce qui les étonne beaucoup. Après mes explications, ils regardent et font "Mais c'est vrai!"
Je ne suis pas le seul à fréquenter le lieu. Hors les personnes avec leurs embarcations, on y voit des gens venus relaxer, apportant leurs chaises confortables, un panier à pique-nique et leurs... chiens ! Très heureux d'avoir un si grand espace pour courir dans l'herbe.
J'ai toujours mon thermos de café avec moi. J'ai cependant l'habitude de terminer mon breuvage sur la plage, près du petit quai, qu'on rejoint en descendant une courte côte menant vers le fleuve.
Je vais régler le cas de ces amateurs d'eau. Toutes les embarcations sont motorisées. Pas vu de canot ou de barque avec rames. Cela va du menu scooter au yacht dans la norme et à d'autres vraiment de luxe. La fin de semaine, il y a tant de volontaires qu'ils font la queue sur le terrain de stationnement, attendant leur tour pour descendre. La chose que j'ai surtout remarquée est que ces gens sont solidaires et utilisent leur propre jargon, tant pour décrire leurs mécaniques que les caractéristiques du fleuve. Quand l'un met son moteur en marche et se dirige vers le fleuve, les autres lui disent "Bonne route!", ce que je trouve amusant. Autre observation : aucune femme propriétaire d'un de ces machins. Cependant, elles sont de la partie pour ces moments distrayants sur le Majestueux.
La plage n'est pas très longue, ni large. Le coup d'oeil sur le fleuve est extraordinaire. Je n'ai pas de photo pour vous montrer, mais celle du haut est de Trois-Rivières et vous donne une idée de la largeur du Saint-Laurent. Quand je regarde vers la droite, je vois l'autre rive, mais à mesure que je fais suivre mon regard, le cours d'eau s'élargit. De mon côté, la rive se modifie en une courbe, ce qui signifie surtout que le fleuve prend une autre direction. C'est un coup d'oeil extraordinaire.
Les gens de la plage arrivent avec leur matériel : serviettes, crème solaire, paniers à pique-nique, les jouets pour les enfants et même des petites tentes. Les femmes prennent du soleil, les enfants jouent, les chiens poursuivent leurs courses et se lancent dans le fleuve pour nager. Enfants et adultes se baignent aussi. Eh oui : pas de pollution et de 'fais pas çi fais pas ça.'
Il m'est arrivé de m'y rendre tardivement. Dans un tel cas, la plage est déserte. Je prends place dans le sable, je regarde le fleuve, dans un immense silence où quelques vagues gazouillent discrètement. Très, très unique. Nous avons un septembre froid et, cette semaine, en m'installant sur la plage, par une température frisquette, j'ai eu la surprise de constater que le sable demeure chaud.
Grande fête pour les enfants et les chiens ! L'ultime moment a été signé par deux fillettes, autour de 8 et 5 ans, sans doute soeurs. Elles couraient partout en riant, y allant de quelques culbutes. Mignon à regarder. Tout à coup, les voilà disparues. Je décide alors de partir et de passer par un mince chemin tracé dans un coin de forêt, quand soudain, la plus grande des filles me barre l'accès en disant : "Il ne faut pas regarder, monsieur." J'ai alors deviné que la plus jeune avait décidé que cet espace était idéal pour faire pipi. J'ai obéi et souri longtemps en la revoyant, mains sur les hanches, m'ordonnant de ne pas regarder.
Le lieu fermera ses portes début octobre, pour mettre fin à la saison 2020. J'ai encore le temps d'y retourner.
J'aurai 65 ans dans quelques jours et ce n'est plus le moment de m'emmerder, mais celui de penser à ce qui m'enchante : la musique, écrire, le café, le baseball et ses fantômes.
MISE À JOUR DE CET ARTICLE
Il y a une erreur dans cet article : l'accès au terrain n'a pas fermé en octobre. D'ailleurs, depuis, j'ai eu le temps de m'y rendre écrire en octobre (surtout) un peu en novembre et, incroyable, le 1 décembre. Ceci porte le total à 86 visites pour "l'année" 2020.
J'ai ainsi eu le temps de voir un usager en canot sur le fleuve, la seule embarcation non motorisée. Aussi vu, sur la plage : une femme et ses enfants, au début de novembre.
La visite du 1 décembre fut étonnante, car la neige avait pris son trône depuis deux semaines. Cependant, de fortes pluies le dernier jour de novembre et un étonnant soleil matinal le premier jour de décembre ont fait en sorte qu'il y a eu dégel.
C'était un peu frisquet pour écrire, mais rien de catastrophique. Vu plusieurs personnes m'imiter, comme pour remercier le lieu avant l'hivernement. Ah! Vu aussi : deux courageux descenant leur yacht vers le fleuve. Rien ne les arrête !
Je ne désirais plus écrire quoi que ce soit ici, mais j'ai vécu un moment particulier il y a quelques jours et j'en fais part.
Les températures clémentes étant de retour depuis plusieurs semaines, je suis retourné écrire des passages de roman au parc près de chez moi, mais aussi à l'ex terrain de baseball fantôme, situé plus loin de chez moi. (25 minutes de marche.)
C'était mardi, vers 18 heures et j'écrivais au parc, sur mon banc, avec mon verre de café à portée de la main. Je sais que ceci intrigue beaucoup de gens, se demandant ce que je fiche là. C'était le cas d'une femme, dans la cinquantaine, qui approche et veut savoir ce que j'écris. Souvent, ils croient que ce sont des poèmes ou un travail scolaire, mais jamais on ne me dit : "Un roman". L'exception était cette femme.
"J'adore les romans! J'en lis souvent! Qu'est-ce que raconte votre histoire? Allez-vous la faire publier ?" Je réponds à ses questions et comme il y en avait sans cesse, je l'ai invitée à prendre place à mes côtés sur le banc.
Je lui donne des signets (Pare-bouquins, en France) et elle rit en voyant le nom du personnage Gros-Nez. Je lui explique pourquoi ce choix. Je lui montre mon plan de rédaction du roman en cours de création, ce qui l'a beaucoup étonnée. Tout ceci a duré près d'une demi-heure.
Quand elle décide de partir, je lui tends la main. Alors, les larmes aux yeux (Je le jure), elle me remercie de lui avoir permis de prendre place à mes côtés et de lui avoir serré la main.
Je ne connais pas toutes les âneries de la paranoia hygiénique dont cette femme est victime, alors que les gens ne doivent pas se croiser, être près les uns des autres, d'autant plus qu'elle fumait. Je sais que je lui ai fait plaisir, qu'elle a vécu un beau moment. Je suis demeuré étonné et, depuis, je ne pense qu'à ces instants.
D'autant plus que, le lendemain, au dépanneur près du terrain fantôme, il y avait un homme dans la filée, avec un mouchoir sur son nez et sa bouche. Je lui demande s'il s'est cogné, s'il saigne du nez, et il me répond par l'endoctrinement télévisuel sur le virus et tous ces trucs de peurs.
Alors, j'ai songé à l'émotion de la femme et en regardant ce bipède, j'ai pensé : "Tu ne sais pas ce que tu rates, hostie de crétin."
1. Johnmarcel le 29-05-2020 à 14:29:46 (site)
Durant le confinement j'allais au boulot… la chose que je trouvais cool c'est l'absence de voitures sur la route…
2. MarioB le 29-05-2020 à 15:08:29 (site)
En effet. Ici, le transport en commun est devenu gratuit. C'est économique, même si les autobus sont à peu près vides et qu'ils ont mis les chauffeurs en cage, comme des petits singes.
3. Nikole-Krop le 01-06-2020 à 07:10:46 (site)
"Pare-bouquins" est un terme que je n'ai jamais entendu en France ; "hostie de crétin" non plus.
Avoir peur des virus, "du" virus, n'empêche pas de communiquer ; ce sont les extrêmes qui sont désagréables : penser qu'il est stupide de se protéger, et penser qu'il est stupide de ne pas le faire, quand c'est en termes prosélytes.
4. MarioMusique le 01-06-2020 à 10:23:36 (site)
Passer d'une gentille femme émue parce que je lui ai parlé et l'ai invitée à prendre place à mes côtés à un type qui se colle un papier mouchoir sur le nez, hein...
5. Nikole-Krop le 01-06-2020 à 13:03:45
Certes ! ... :-)
6. Hazel le 12-06-2020 à 12:56:30
Je crois qu’il faut respecter l’opinion des gens et non les critiques
7. chocoreve le 17-07-2020 à 13:39:25
Est-ce que le remerciement avait un rapport avec le virus ? Ou simplement, est-il dû au fait que tu aies pris le temps de lui répondre, de lui expliquer et puis de la saluer ? Une courtoisie que l'on ne trouve plus très souvent malheureusement
...
8. MarioMusique le 18-07-2020 à 14:12:25 (site)
Je crois que c'est parce que j'ai pris le temps de lui parler. Comme indiqué dans l'article, elle avait peut-être des secrets, que les gens ne lui parlaient plus, des faits semblables.
Une chose est certaine : le triumvirat comique des années 20 était formé de Chaplin, Keaton et Lloyd. Cependant, peu de gens savent qu'Harold Lloyd fut le plus populaire du trio. Des longs métrages absolument charmants, plein de créativité, de belles idées et, mais oui, parfois un peu de poésie visuelle. Harold avait débuté au cours des années 10, comme ses confrères.
Je dois avouer que j'ai peu de sympathie pour les usines du rire de Mack Sennett et de Hal Roach. Le tout ressemblait à des troupes de vaudeville, avec comédiens attitrés, pour des courts métrages allant de dix à vingt minutes, où on croisait un ou deux bons gags et rien d'autre, l'ensemble étant consacré aux clichés du moustachu de service qui recevait un coup de pied au cul, sans oublier des poursuites et, en guise de finale, le héros donnant un baiser à la vedette féminine. Chaplin fut le premier à sortir de cet univers clos, mais Keaton demeurera chez Sennett et Harold Lloyd chez Roach.
Il faut préciser qu'à ce moment, une soirée dans une salle de ciné était composée de numéros de vaudeville ou de chant, d'un film d'actualités, d'une comédie, puis du film vedette. Sur la publicité des journaux, les titres des films comiques n'étaient jamais nommés. L'on écrivait simplement "Comédies." Les cinés changaient de programme deux fois, sinon trois par semaine. Cela exigeait beaucoup de films et Roach et Sennett répondaient à cette demande.
On raconte qu'Harold tournait un film par semaine. Comme il fut présent les trois dernières années de la décennie 1910, cela fait un rude tas de films. Croyez-vous qu'il puisse y avoir de l'originalité, dans ces productions? Pas du tout : des formules. Chez Roach, Harold fera ce qu'on ne verra jamais dans ses longs métrages des 1920 : courir sans cesse, puis botter le derrière à des policiers.
C'est pourtant chez Roach qu'Harold allait créer son célèbre personnage, grâce à un accessoire : des lunettes. Son équipe désignée était complétée par le moustachu Snub Pollard et par la comédienne adolescente Bebe Daniels (photo ci-dessous). C'était d'ailleurs les trois seuls noms qu'on voyait au générique.
On compte près d'une vingtaine de courts sur Tube. Je les ai regardés, mais pas toujours au complet, tant cela me paraissait décevant et cliché. Par contre, ça et là, des gags efficaces, à défaut de bonnes idées. Puis c'est mignon de voir la frimousse de Bebe Daniels. Cependant, avec 1920-21, toujours chez Roach, les films arrivent à la demi-heure et les coups de pieds disparaissent : Harold Lloyd prend son envol qui fera son charme dans les longs métrages, au même moment que Keaton et Chaplin. Le cinéma comique quittait sa petite enfance. Au fait, les premiers longs métrages de comédie ne sont pas dûs au triumvirat, mais à deux femmes : Mabel Normand et Mary Pickford.
Les courts métrages 1917-19 nous permettent de visiter le passé, avec les voitures de l'époque, les vêtements et coiffures, un coup d'oeil sur la ville et les incroyables maillots de bain de Bebe. Ne retenons qu'un filn : YOUNG MR JAZZ (1919) se déroulant dans une boîte mal famée et qui est plutôt rigolo. Pour la prochaine étape menant vers la créativité : NOW OR NEVER (1921) avec une séquence très drôle entre Harold et une petite fille de trois ans. Mais avant tout : HIGH AND DRY (1920) où Harold joue avec une grande drôlerie un homme saoul et où il rencontre les hauteurs d'une gratte-ciel, préfigurant son classique SAFETY LAST.
Content d'avoir jeté un coup d'oeil à ceci, mais je ne cesserai de retourner à Speedy, For Heaven' Sake et à son classique Safety Last, où Harold a du mal avec un gratte-ciel.
Il y a aussi un film de 1929 que je ne connaissais pas : WELCOME DANGER. En réalité, le premier film sonore d'Harold, mais très moyen, bien qu'il présente une séquence de presque 30 minutes plutôt comique, alors que notre héros et son partenaire sont prisonniers du sous-sol d'un repaire de bandits chinois remplis d'objets bizarres qui donnent une terrible frousse.
Harold Lloyd survivra bien au ciné sonore et un de ses meilleurs films, MOVIE CRAZY, est parlant. Il abandonnera progressivement le cinéma en prenant de l'âge et travaillera pour l'avancement de la pellicule photographique en couleurs.
L'ORGUE POUR CET ARTICLE : Un peu de blues avec les excellents Zoe Schwarz & Blue Commotion : Heroes (2014)
Pour les Beatles en français, suivez ce lien :
http://mariomusique.vefblog.net/46.html#Les_Beatles_en_francais
Pourquoi mon roman Ce sera formidable a porté ce titre ? :
http://marioromans.vefblog.net/14.html#Secret_dun_titre
1. chocoreve le 11-12-2019 à 19:33:17
Dans les années 70/80 il y avait une émission à la télévision, appelée "histoires sans paroles" où l on pouvait voir des extraits de ces films muets, finalement très parlant de par les attitudes exagérées c'est vrai !
2. MarioMusique le 11-12-2019 à 20:13:56 (site)
Attitudes exagérées ? Cela dépend. Pour les films Roach avec Harold, oui, ce l'était ! Mais ce cinéma a trouvé une autre voie davantage mature au cours des années 20.
For Heaven' Sake est un véritable bijou de comédie où il y a de la douceur...On peut le voir sur YouTube, tout comme Safetly Last et sa célèbre séquence où Harold grimpe le long d'un gratte-ciel.
On pourrait croire que Gloria Swanson fut un type de diva de l'histoire du cinéma, en se référant à son célèbre film de 1950 Sunset Boulevard, mais à ce moment-là, peu de gens avaient vu un film silencieux de son époque de vedette. Par la suite, la femme deviendra une page à potins et une fixation pour les émissions de télé stupides des années 70.
Hors deux films, je ne connaissais rien de la Gloria de l'ère dite muette. Comme dans le cas des autres comédiennes, j'ai évité les courts métrages, mais aussi un film de 1925 auquel on a ajouté de la couleur. Quel est le nom du putois qui a eu cette idée ridicule et horrible ?
Ne restait que trois films, plutôt très biens. J'ai alors réalisé que Gloria fut la première actrice destinée au public féminin. Ne rigolez pas : pendant longtemps, Hollywood tournera pour ce seul public. L'on pense à des femmes comme Bette Davis et Joan Crawford, mais avant, il y a eu Gloria Swanson. Pourquoi cette idée de films destinés aux femmes ? À cette époque, les cinémas étaient ouverts du matin au soir. Qui donc pouvait les fréquenter en après-midi ? Les femmes mariées, maîtresses de maison. Alors, excusez les clichés : drames d'amour, larmes, courage de la femme victime et toutes ces choses.
ZAZA (1923) était inspiré d'une histoire née en France. Une vedette de comédie musicale devient folle d'amour pour un homme, en ignorant qu'il est marié et père d'un enfant.
WHY CHANGE YOUR WIFE (1920) Marié à une femme conservatrice, un homme divorce et se marie avec une jeune femme légère, avant de se rendre compte qu'elle est autant conservatrice. Pendant ce temps, la première ajoute un peu de folie à sa vie pour reconquérir l'homme. Amusant et touchant, avec en prime Bebe Daniels dans le rôle de la vilaine.
MANHANDLED (1924) Plus populo, celui-là. Une employée d'un grand magasin est amoureuse d'un inventeur qui ne pense qu'à améliorer sa création afin de faire fortune. Parti pour vendre son idée à des millionnaires, la femme profite de ce moment et décide d'ajouter du piquant à sa vie, devenant au service d'hommes riches et odieux, alors qu'elle demeure fidèle à son inventeur. Au début du film : des scènes folles se déroulant dans un wagon de métro de New York.
J'aurais aimé en voir davantage, mais ces trois-là furent distrayants et idéaux pour voir... des vêtements féminins à la mode de l'époque !
L'ORGUE POUR CET ARTICLE : Billy Larkin reprend Spooky, en 1968.
Une de mes chanteuses favorites fut active entre 1925 et 1935. Cliquez sur le lien pour l'entendre dans une chanson irrésistible :
http://mariomusique.vefblog.net/122.html#Un_grand_78_tours__Annette_Hanshaw
Faites connaissance avec des adolescentes de la Renaissance :
http://marioromans.vefblog.net/21.html#Adolescentes_de_la_Renaissance
BLOQUÉ : Jeudi après-midi, j'ai ressenti un étirement douloureux à la cuisse, près du bassin et le tout a grandi, si bien qu'en soirée, j'avais un mal fou à marcher. Au réveil, le vendredi, c'était encore présent, mais de façon moindre. Je suis sorti pour mes courses, marché beaucoup et à mon retour, c'était disparu. Bizarre.
CAUCHEMARS SONORES : Encore bizarre : je suis tiré de mon sommeil non pas par un cauchemar, mais par un bruit insolite qui me fait sursauter d'effroi. Exemple : un miaulement strident, qui ne venait pas de mon chat, dormant à mes côtés. Puis : bruit de verre cassé. Et le plus curieux, ce cri : "CHUCK BERRY!".
HIBERNATION : Je suis au début de ma phase hivernale où je dors le jour et passe mes nuits entières actif. Le vrai bonheur.
FILMS : Beaucoup de plaisir à découvrir des films muets que je ne connaissais pas. Hier, j'ai constaté ce que je ne croyais pas possible : un film 1929 avec Harold Lloyd dont j'ignorais l'existence, moi qui suis un grand admirateur du comique.
PHOTO CI-HAUT : Moi-même, avant mon opération.
ROMAN : J'ai décidé de chercher un nouvel éditeur. Marcel Broquet est un bon monsieur, respectueux de mes créations, mais sa maison est incapable de faire connaître les livres. On ne passe pas de 2000 copies vendues à 302 sans raison. Première tentative avec la compagnie de 2013, dont je ne garde pas un bon souvenir, mais ces gens-là vendent des bouquins. J'essaie avec Grand-Regard et la jeunesse.
SCHNZ : Tout va bien avec mes cours de schnz. Mon professeur se dit content de mes efforts. Exemple : Qzlvwt krvmezlqt opwwzksd sqztokd. Facile : Cela s'écrit comme ça se prononce.
DISQUES : Je me suis lancé dans ce que je désirais éviter, car il y a un manque de place pour le rangement. Le transfert de disques en format MP3, entreposés sur deux clefs USB. Première étape : les disques de jazz de 1950 à 1969. C'est une opération longue et ennuyante. Je crois pouvoir en venir à bout à la fin de l'hiver, en gardant le rythme de cinq disques par jour.
L'ORGUE POUR CET ARTICLE : Un grand classique! A Whiter Shade Of Pale, par Procul Harum (1967). L'organiste était Gary Brooker.
Une très agréable découverte : un guitariste et sa chanteuse rendent hommage à Brassens :
http://mariomusique.vefblog.net/214.html#Toujours_Brassens
Une jeune adolescente de la fin des années 40 et son étonnant travail :
http://marioromans.vefblog.net/21.html#Berangere_et_les_premiers_televiseurs
2. johnmarcel le 02-12-2019 à 06:17:37 (site)
Concernant le schnz, le r en tchèque se prononce rou, le w en gallois se prononce ou, et le k en indonésien est muet...
3. chocoreve le 02-12-2019 à 10:31:11
Les bruits extérieurs sont différents le jour... et c'est le jour que tu dors ... si j ai bien compris ? ... d où les cauchemars sonores étranges...
Signé : docteur choco !
Bon ! Je ne suis pas drôle ...
Bientôt la neige chez toi ? voilà qui devrait être apaisant !
4. jakin le 02-12-2019 à 11:54:55 (site)
Une tranche de vie iconoclaste avec une belle pinup et un des slow les plus racoleur des années 60...Il n'y a rien à dire !
5. Marioromans le 02-12-2019 à 13:31:38 (site)
Voilà un mois qu'elle est avec nous, la neige.
Merci à tout le monde,
6. chocoreve le 02-12-2019 à 17:19:16
7. Nikole-Krop le 05-12-2019 à 07:49:30
Marginal, va ! Et fier de l'être, je sais ! ... ;-) Chacun fait comme il lui plaît !
8. MarioMusique le 05-12-2019 à 11:48:56 (site)
Mais tout le monde peut avoir une jambe en grève !
Avant ces dernières semaines, le seul film avec Mary Pickford que j'avais vu était une production sonore de 1930. Jamais vue la comédienne dans sa forme classique de jeunesse, avec ses cheveux frisés. Mary Pickford fut la comédienne la plus populaire et la plus aimée de son époque. En découvrant ces productions, on comprend pourquoi : elle était très talentueuse et attchante. J'ai croisé quinze de ses films sur Tube, en omettant les courts métrages de la Biograph. Seulement trois de ces oeuvres n'ont pas connu ma faveur. Les autres étaient sans cesse très bien, et j'ai eu du mal à ne retenir que cinq fantastiques.
Ceci m'a permis de constater deux choses. 1)- Elle jouait presque toujours une fille plus jeune que son âge réel. 2)- Les scénarios se déroulaient plus que souvent dans des milieux populos où les riches avaient le mauvaise rôle. Films comiques, avec des éléments mélodramatiques, j'ai surtout pensé que la plupart de ces productions pouvaient plaire autant aux enfants qu'à leurs grands-parents.
Je m'en voudrais de ne pas simplement nommer TESS OF THE STORM COUNTRY, MY BEST GIRL, DADDY LONG LEGS pour m'attarder à ce que je considère des films fantastiques, que je vous invite à découvrir.
POLYANNA (1919) : Une jeune fille sans cesse de bonne humeur, malgré des relations froides et sans amour avec sa tante, sème la joie autour d'elle, avant qu'un accident ne vienne freiner ses humeurs.
POOR LITTLE RICH GIRL (1917) : Mary, à 25 ans, joue le rôle d'une fille de... 11 ans. Enfant d'un couple riche, ne recevant ni amour ni attention, rêvant de pouvoir jouer avec d'autres enfants. Un terrible accident (encore?) fera changer les sentiments de son père et de sa mère à son égard. Un film touchant, quasi enfantin, avec d'étonnants effets spéciaux, vers la fin.
SUDS (1920) : Un contre-emploi pour la comédienne, jouant une femme laide et pas très futée, travaillant pour une minable buanderie d'un quartier des bas-fonds. Festival de mimiques tordues et une grande crédibilité dans son rôle.
HOODLUM (1919) : Une jeune femme vit dans l'aisance de la maison de son riche grand-père, mais choisit la contrainte de rejoindre son père, qui habite un quartier minable de New York, mais qui changera ses valeurs envers ses prochains. Les personnages de ce New York de tierce zone sont absolument juteux.
LITTLE ANNIE ROONEY (1925) : De nouveau un quartier pauvre d'une grande ville, où les jeunes bandits règnent en bandes. Mary joue la fille d'un bon policier et aime la bagarre avec des garçons. Son père est tué en fonction et le frère de Mary croit que le chef de la bande du quartier est le coupable, décidé à le mettre à mort. Mais les enfants découvrent le véritable coupable. Les enfants employés comme comédiens sont fantastiques! Une note rare : on y croise des Italiens, des Grecs, des Juifs, des Noirs, des Orientaux. Vraiment, Mary Pickford était incroyable avec ses poings et ses coups de pieds! Amusant, mais aussi touchant.
Mary Pickford est d'origine canadienne. Outre son travail exemplaire de comédienne, elle fut une femme d'affaires, co-fondatrice de la maison de production United Artists, ayant participé à l'élaboration des Oscars et après son dernier film, en 1933, travaillera pour la UA comme productrice et comme administrateure. Elle est décédée en 1979, âgée de 84 ans. Elle est aussi à la base d'une fondation de bienfaisance et qui existe encore.
La chanson de Katie Melua relate la fondation de la United Artists, avec Mary Pickford, son mari Douglas Fairbanks (comédien) Charlie Chaplin (ami du couple) et DW Griffith, premier réalisateur de Mary, en 1909.
1. jakin le 26-11-2019 à 13:11:24 (site)
Un satisfecit pour la chanson...les films des années 20 faudrait que j'ai le temps de les regarder et pas en langue originale....
2. MarioB le 26-11-2019 à 13:59:08 (site)
Un long métrage des années 10-20, c'était 1 heure 30, parfois un peu moins, rarement deux heures.
Quant aux intertitres, sur Tube, ils sont bel et bien en anglais, mais je les lis rarement, car c'était fait en sorte de comprendre ce qu'ils 'disaient' sans avoir recours à la parole, qu'elle soit écrite ou parlée. C'était un langage universel, celui des expressions physiques.,
Je n'ai jamais appris l'anglais, parce qu'à l'école, j'étais un étudiant médiocre. L'apprentissage est venu par moi-même, sans que je ne le décide. Au Québec, il y a une culture nord-américaine anglophone, parce que nous sommes entourés d'Anglais, par les provinces voisines et les USA au sud. Il y a donc des journaux et revues anglaises sur les étagères du Québec, des stations de radio et de télé.
Il y a pourtant eu un déclic séducteur, en 1972. Mon prof d'anglais, voulant être à la page, était arrivé avec les paroles de la chanson American Pie, de Don McLean. Nous devions former des petites équipes, traduire un couplet et l'expliquer aux autres. J'aimais d'avance cette chanson et en travaillant à la traduction, je me suis rendu compte que McLean chantait autre chose que des 'I Love You'. Je le constaterai plus tard : American Pie est une chanson au texte dense et pleine de métaphores. De plus, le choix de mon prof était motivé par un fait éducatif : ce chanteur avait une diction exemplaire (et il l'a encore de nos jours. Je possède une vingtaine de ses disques). J'ai donc acheté le microsillon (à trois reprises) et cet exercice scolaire a donné naissance à une habitude : quand il y avait les paroles des chansons dans la pochette d'un 33 tours, j'écoutais en suivant les textes des chansons. Il y avait aussi des revues pour ados qui ne m'intéressaient guère, sauf qu'à la fin, on croisait une section avec les paroles de succès à la mode. C'est fou comme je connais par coeur plusieurs de ces pièces! Aujourd'hui, avec un nouveau disque, je comprends les paroles dès la première écoute, sauf dans le cas de propos davantage intellectuels. Les disques m'ont graduelement familiarisé avec le vocabulaire, la prononciation.
Ensuite, il y a eu le cinéma. Je regardais les vieux films américains dans leur langue, via le réseau anglais de la télé d'état et, un peu plus tard, par le PBS yankee. Pourquoi ? Parce que je trouvais les VF stupides, avec des paroles qui ne suivaient pas les mouvements des lèvres et qu'on perdait le sens premier désiré par le scénariste. Je me souviens d'un ami pensant la même chose et, conséquemment, quelques fois par année, nous nous rendions dans les salles anglo de Montréal pour voir les versions d'origine. Entre autres les films de Woody Allen, car leurs VF étaient médiocres et ne rendaient pas du tout compte du verbe de Woody. De plus, on avait donné au comédien une voix de crétin, très éloignée de la véritable voix de Woody. J'ai poursuivi ceci jusqu'à ce jour et à mes yeux, l'arrivée du format DVD fut une libération pour moi, car on pouvait cliquer sur la fonction VO. D'ailleurs, lors de mes piratages, je jetais à la corbeille la VF pour gagner de l'espace lors de la copie. Le cinéma m'a permis d'associer des mots anglais à des gestes, des attitudes, des situations. Visualiser la parole, en somme.
Lire des textes anglais? C'est venu avec les revues de rock, entre autres Rolling Stone. À l'université, pour mon mémoire de maîtrise et la thèse de doctorat, je lisais en anglais sans problème et j'ai acheté plusieurs de ces bouquins.
Écrire en anglais ? Une autre paire de manches, car je n'ai aucune notion grammaticale de cette langue. Un premier effort tardif, quand je me suis branché Internet et que j'échangeais en anglais avec une jeune femme du Connecticutt, qui me répondait en français. Une façon d'apprendre. D'ailleurs, cette fille avait un nom de famille français, descendante des Québécois s'étant exilés dans les états de Nouvelle-Angleterre et l'assurance d'emplois. Son père ne parlait pas français, mais son grand-père : oui. Elle désirait retrouver ses racines.
Sur Multiply, j'écrivais mes articles dans les deux langues et j'échangeais avec un jeune de l'Ouest canadien désireux de connaître des chansons du Québec, ainsi qu'avec un Américain de St-Louis, amateur de musique soul et de baseball. C'est lui qui m'a confirmé qu'il n'y avait pas de fautes dans mes textes, ayant noté que lorsque je ne savais pas comment écrire ma pensée, je prenais des détours explicatifs.
Est-ce que je me considère bilingue ? Je ne sais pas. Je n'ai jamais pensé volontairement à une telle chose. Voici une anecdote savoureuse à propos de tout ceci. Voilà une douzaine d'années, il y avait un tournoi pan-canadien de jeunes joueurs de baseball. Me rendant au stade, je parlais avec des anglais sans problème. Un jour, il y avait près de moi un monsieur âgé qui agitait une cloche pour encourager son équipe de la Nouvelle-Écosse. Alors, je lui ai parlé en anglais, lui demandant d'où il venait, s'il avait fait bon voyage, s'il appréciait Trois-Rivières et le stade quand soudain, il se retourne vers le terrain car son petit-fils se présentait à la plaque. Alors, il a lancé : "Allez Alexandre! Concentre-toi et tu frapperas en lieu sûr!" Bref, je parlais en anglais à un acadien francophone!
L'ORGUE POUR CET ARTICLE EST ICI :
http://mariomusique.vefblog.net/36.html#Et_une_autre_organiste
Heureux de vous présenter Guillaume :
http://marioromans.vefblog.net/1.html#Guillaume
1. Maxie le 20-11-2019 à 05:40:42 (site)
Coucou Mario..
Toujours aussi fidèle à l'égard de la doyenne ! pour la leçon d'anglais c'est hors de question, il faudrait déjà que je parle correctement le français ...
Bise de retour..
2. MarioB le 20-11-2019 à 14:17:28 (site)
Au fait, pour vérifier si il n'y avait pas d'erreurs dans le fichier, j'ai chanté la chanson au complet !
3. florentin le 22-11-2019 à 09:58:10 (site)
Salut Mario. Comme tous les Français, j'ai appris l'Anglais à l'école. Mais je le parle comme une vache espagnole. Personne ne comprend ce que je dis, car mon accent est sûrement à couper au couteau et mon débit trop lent. Paradoxalement, je parle mieux l'Italien, que je n'ai pas appris, mais que j'ai beaucoup fréquenté, ma moitié étant d'origine ritale. Je crois que pour bien s'exprimer dans une langue, il faut baigner dedans. Souvent. C'est, je pense, ton cas. Bien amicalement et à plus. Florentin
4. MarioB le 22-11-2019 à 10:18:42 (site)
Amusant : il parle l'anglais comme une vache espagnole ! Ah! Ah!
Oui, la France est entourée de pays de différentes langues : Italie, Espagne, Allemagne etc et c'est plus facile d'avoir des contacts avec diverses langues.
J'ai un copain qui est camionneur depuis une vingtaine d'années et ses missions le mènent toujours aux USA. Pour obtenir le poste, il fallait être bilingue. C'était son cas., Cependant, il a été étonné quand je lui ai dit qu'il parlait anglais avec plus d'aisance qu'autrefois. Il baignait dans la langue, en effet.
5. johnmarcel le 23-11-2019 à 15:23:33 (site)
J'ai également appris l'anglais au collège, et ça m'a plu très vite, j'étais bon élève, sans avoir jamais appris une leçon…
Bien sûr l'anglais en Angleterre c'était autre chose…
6. MarioB le 23-11-2019 à 20:08:35 (site)
Ce n'étais vraiment pas mon cas ! Comme indiqué dans l'article, je suis passé par les disques et les vieux films.
Les films Warner des années 30 étaient pleins d'argot, syle Kisser, pour les lèvres d'une fille !
Hors les films des comiques (Chaplin, Lloyd, Keaton) ce sont ceux avec Lillian Gish que je possède en quantité dans ma collection. Sauf dans le cas des productions de la MGM, au coeur des années 20. Je n'ai que l'admirable The Wind. Or, je n'ai pas croisé ces oeuvres sur Tube, sauf une. Les autres sont des films déjà présents chez moi.
Contrairement aux autres comédiennes présentées, Lillian Gish n'était pas une comique. On la surnommait la première tragédienne de l'écran, cela non sans raison. Pour les sentiments, la peur, les inquiétudes, il n'y avait pas plus expressive que mon invitée. Lillian Gish représente en tout temps l'art de la riche expression du cinéma silencieux.
J'ai trouvé Unseen Enemy, le tout premier film de Lillian, en compagnie de sa soeur Dorothy. Un court métrage d'une vingtaine de minutes, souvent illustré par une célèbre photo, alors que les soeurs, effrayées, voient apparaître une arme sortant d'un mur pour les menacer.
WHITE SISTER est le premier film de Lillian après la fin de son association avec le cinéaste DW Griffith. Une production de 1923, qu'on peut certes qualifier de film à grand déploiement. Il a été tourné en Italie, avec seulement trois comédiens américains au générique. Un film de 2 heures et 15 minutes, qui m'a donné un peu de mal pendant la première heure : lent et long. Cependant, par la suite : festival émotif avec Lillian. L'histoire d'une jeune femme follement amoureuse d'un capitaine de l'armée, qui doit se rendre au combat en Afrique, où il est capturé par des rebelles arabes. On le considère comme mort, ce qui terrasse la pauvre Lillian. Elle décide de consacrer sa vie à Dieu, mais après avoir pris le voile, devinez qui revient, sain et sauf ? Italie ou pas, la finale est du pur Hollywood : l'éruption du Vésuve. Intéressant surtout pour le jeu de la comédiene.
TRUE HEART SUSIE (1919) est un des rares films de Griffith avec Lillian que je ne connaissais pas. Quel bon film! Notre vedette joue une jeune fille timide, ordinaire, qui n'ose pas avouer son grand amour pour un garçon de son village, lequel, après ses études, se marie avec une demoiselle un peu débordante et superficielle et qu'il regrettera d'avoir fait sienne. Pendant ce temps, Lillian souffre d'une grande tristesse. Un peu tarte, comme scénario ? Il faut cependant la voir, avec sa démarche étrange, ses yeux, ses silences de timidité et sa grande peine. Fabuleux! Je motive la vache de l'affiche. La meilleure amie de notre Susie et qui la vend, afin d'aider secrètement le garçon à payer ses études.
Lilian Gish a tourné son dernier film en 1987. Elle est décédée à quelques mois de devenir centenaire. On lui doit de multiples témoignages sur Griffith et le ciné silencieux, en plus d'une admirable autobiographie que je vous ai déjà présentée. Une grande dame de l'histoire du septième art !
L'orgue pour cet article. Reconnu comme chanteur soul, Billy Preston a enregistré, en 1965, deux disques instrumentaux à l'orgue, où il reprenait les succès du jour, dont le Downtown de Petula Clark.
Je vous présente Roméo Tremblay, personnage qui apparaît dans onze de mes romans :
http://marioromans.vefblog.net/29.html#Romeo_Tremblay
Ne laissez personne affirmer qu'il n'y a pas de bonne musique, de nos jours :
http://mariomusique.vefblog.net/129.html#Precieuse_Lizz_Wright_1
1. ANAFLORE le 14-11-2019 à 13:58:22 (site)
Je connaissais pas suis allée voir sur internet une belle actrice et une longue vie c est bien de lui rendre hommage
Bon wk
2. MarioB le 14-11-2019 à 16:21:36 (site)
On peut regarder plusieurs films sur YouTube, dont l'incroyable The Wind, puis ce True Heart Susie que je recommande.
Dans son dernier film, Whales of August, le cinénaste lui faisait répéter une scène d'un de ses films muets, alors qu'elle se fait belle devant ujn miroir. Alors, tu la vois, à 90 ans, se brosser les cheveux de la même façon qu'elle le faisait à 22 ans. C'est touchant à voir.
En ce lundi 11 novembre : première neige. Je ne sais pas à quelle heure elle nous a souri sa présence, car à 19 heures, il n'y en avait pas. À 22 heures, le chat réclame de sortir sur le balcon et nous voilà surpris de voir que tout est blanc. C'est beau quand c'est blanc, blanc comme les anges, la neige danse au vent, j'en ferais autant.
On ne sait jamais si cette première est là pour demeurer. Après tout, le froid n'est pas tranchant et demain, peut-être que tout sera disparu.
Pour ma part, c'est la saison du calme. Pas de feux d'artifices (à tous les trois jours...), pas de bagnoles poussant du rap à tue-tête, plus de chiens qui aboient sans cesse, plus de cyclistes avec du plastique sur la tête. Pour dormir : la paix et le confort. Le silence...
La photo ci-haut : moi-même sans doute en 1960. Les enfants sont imperméables au froid. Je glissais, patinais (mal) jouais au hockey dans la rue, partais vers le côteau avec ma luge, tant de choses étincelantes et mon coeur bat de joie en pensant à ces souvenirs.
L'ORGUE POUR CET ARTICLE : Joey DeFrancesco en 2012. Pas nécessaire d'écrire le titre de la pièce.
Et pour les paroles mises en italique, il faut écouter C'est beau, en suivant ce lien.
http://mariomusique.vefblog.net/99.html#Mes_disques_favoris__Le_cafe_des_ecorches
À propos d'un ange gardien :
1. anaflore le 12-11-2019 à 02:16:56 (site)
nous presque jamais de neige pas les mêmes souvenirs
bonne bataille de neige
2. jakin le 12-11-2019 à 11:06:34 (site)
J'ai comme l'impression que cette année la neige est précoce et nous allons en voir même chez nous en Provence...
3. MarioMusique le 12-11-2019 à 12:21:20 (site)
Je serais malheureux dans un pays sans neige.
Oui, c'est aussi un peu précoce, pour un 11 novembre. Habituellement, cela arrive plutôt à la fin de ce mois.
Rappel : Après la mort, Annette et Roger (et non Dieu) permettent aux trépassés de revivre sur Terre sous forme d'esprit, dans le lieu où ils furent les plus heureux. Le lieu doit être toujours existant, sous une forme différente.
Jusqu'à ce jour, j'ai atteint la moitié de la création du roman. Les chapitres ont dix pages, à la première personne, le contenu doit être positif. Je respecte mon plan, sauf que j'ai dû changer un chapitre, parce que son contenu était trop semblable à un autre. J'alterne hommes et femmes, puis Trois-Rivières et le Cap-de-la-Madeleine, cela au cours de cent années (Décennie 1890 à 1990). Voici un aperçu.
ALPHONSE VAILLANCOURT, 1937. Un homme peu instruit et qui a travaillé dix années dans l'entrepôt du grand magasin Fortin (Photo) et qui devient gérant du département de la mercerie. Il se sent très fier de cet accomplissement et voue à Fortin la plus grande admiration.
THÉRÈSE FISET, 1968. Responsable d'un petit comptoir lunch chaleureux. Madame Fiset se vante de fabriquer ses frites elle-même. Basé sur une véritable femme, connue au cours de ma jeunesse.
XAVIER DÉLISLE, 1911. Pianiste du Bijou, première salle de cinéma de Trois-Rivières. Il travaillera une quarantaine d'années dans les cinémas, mais vivra ses moments les plus heureux au Bijou, parce que tout était neuf, tant le lieu que les réactions du public.
RITA TREMBLAY, 1959. Femme très petite et laide, sujette à des moqueries incessantes, sauf à la manufacture de chemises Tooke, où elle trouvera respect et amitié.
FLYÉ BEAUDOIN, 1977. Jeune chevelu ne vivant que pour le rock, la bière et les joints, ce triumvirat trouvant son zénith dans le bar Rio. Ma participation cool et capotée, de la part de l'ex fidèle du Rio que je suis.
DENISE PRÉFONTAINE, 1980. Secrétaire du maire du Cap-de-la-Madeleine, à l'hôtel de ville. Personnage conservateur et rigoureux, un peu secrètement amoureuse de monsieur le maire...
ALFRED GINGRAS, 1927. Propriétaire d'un petit commerce de souvenirs, journaux et friandises dans la gare de Trois-Rivières. Personnage observateur, dans le lieu idéal des émotions à fleur de peau : tristesse d'un départ, joie d'un retour.
MARIE GAUTHIER, 1943. Au cours de la guerre, l'aéroport du Cap-de-la-Madeleine s'est transformé en école d'aviation pour les apprentis soldats désireux de voler. Qui s'occupait de l'entretient des appareils? Des femmes. Une parenthèse dans le destin de quelques femmes, dont cette Marie, mécanicienne.
CHARLES LAJOIE, 1915. Religieux enseignant à l'école de La Salle, passionné d'Histoire et organisateur des équipes sportives du lieu.
NICOLE CÔTÉ, 1976. Femme mal mariée qui connaît alors le seul emploi de toute sa vie : commis au comptoir du bureau de poste du Cap. Une femme très curieuse... Elle lit les textes à l'endos des cartes postales !
ROSAIRE BEAUCHEMIN, 1893. Clerc (Gérant) du marché public de Trois-Rivières, lieu de sociabilité et de traditions, de l'amitié entre urbains et ruraux.
AUGIE SWENTOR, 1922. J'ai écrit ce chapitre avant les autres, car je tenais à le faire à l'ex terrain de baseball qui est à la base de l'idée de ce roman. Un personnage réel, qui tiendra un poste important pour le ministrère de l'agriculture des USA, mais qui a connu, au cours des années 20, une brève carrière comme joueur de baseball, dans des circuits inférieurs. Il adorera son court passage au Cap-de-la-Madeleine, à cause de la beauté du paysage et du terrain.
Le prochain chapitre mettra en vedette le personnage le plus jeune du roman : une petite fille de 4 ans.
Chacun des chapitres présente un plan semblable : mise en contexte, histoire de la présence du personnage en ces lieux, puis revivre deux ou trois anecdotes vécues.
Il me reste la moitié à franchir. Un grand bonheur, comme tout ce que j'écris, car cela vient de moi-même, de ma culture, de mes connaissances, de ma sensibilité et, je crois bien, de mon humour et d'un don pour créer des personnages attachants.
L'ORGUE POUR CET ARTICLE : That's For Me (1964) avec Shirley Scott. Le saxophone est tenu par son mari, Stanley Turrentine
Pour les gens qui souffrent de la grippe :
http://mariomusique.vefblog.net/187.html#La_Bolduc_manouche
Joie de vous présenter mon vagabond : Gros-Nez. Avec extrait, bien sûr :
http://marioromans.vefblog.net/25.html#Vagabond__GrosNez
1. Hazel le 10-11-2019 à 15:42:36
Très hâte de le lire se fameux livre
2. MarioMusique le 10-11-2019 à 17:25:06 (site)
Eh oh, je dois d'abord le terminer, ce qui nous mènera sans doute en mai 2020, ensuite, le relire pour corriget er améliorer.
3. ANAFLORE le 11-11-2019 à 01:38:01 (site)
Le froid commence à venir pas facile pour les sdf
Bonne continuation pour ton inspiration
4. MarioMusique le 11-11-2019 à 11:36:14 (site)
L'inspiration, c'est avant tout établir un plan de rédaction.
Merci !
5. jakin le 11-11-2019 à 13:39:46 (site)
Comme dirait un célèbre Ethnologue que je croise tous les jours...c'est une typologie en miroir qui fait revivre des morceaux de sociologie populaire....Et il est interdit de rire !
6. MarioMusique le 11-11-2019 à 17:11:24 (site)
Ah si ! Tout le monde s'amuse beaucoup !
Commentaires
1. maxie le 27-09-2020 à 01:32:07 (site)
Quel bel âge, et à quelle date ? le mien dans 6 mois .... et il va faire mal !!
Bon dimanche Mario
2. Marioromans le 27-09-2020 à 01:55:09 (site)
Le 14 octobre.